UN CHEF À LA RESCOUSSE

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Si vous voulez vous mettre en forme chez vous, il y a l’application Peloton.
Pour vous divertir dans le confort de votre salon, il y a toujours Netflix, Amazon Prime ou le nouveau service Disney + qui arrive le mois prochain.

Mais pour cuisiner branché à la maison, on fait quoi ?

Suivant cette logique, le réseau Discovery a lancé aux États-Unis cette semaine le Food Network Kitchen, une application ambitieuse de diffusion en continu qui présentera 25 émissions de cuisine en direct chaque semaine.

Avec la complicité d’une pléiade de vedettes ainsi que des chefs cuisiniers, vous pourrez donc cuisiner en direct avec eux, sur votre tablette, téléphone ou whatever — et même leur poser des questions grâce à la magie de la technologie.

En plus des cours en ligne en direct, Food Network Kitchen propose plus de 800 vidéos sur demande, 3 000 vidéos de l’ABC de la cuisine et 80 000 recettes — bref, plus de trucs et de bouffe que vous pouvez cuisiner ou imaginer.

Tout cela pour 6,99 $ US par mois ou 47,99 $ US par année.  L’application n’est pas encore en vente au Canada, mais cela ne saura tarder. Entre-temps, pour un cours de cuisine authentique, personnel et mémorable, il y a toujours ceci.

(Publié le 25/10/2019)

DE LA BOUFFE POUR BÉBÉ HEAVY-MÉTAL

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On peut avoir beaucoup de divergences côté alimentation, mais on se rejoint sur un principe universel : la nourriture qu’on donne à nos bébés est sacrée, et doit absolument être de première qualité.

Du moins, c’est ce qu’on pourrait penser.

Malheureusement, une enquête récente de la firme américaine Healthy Babies Bright Futures sur la qualité de la nourriture pour bébé disponible sur le marché jette le bébé avec l’eau du bain, ainsi que toute notion de sécurité qu’on pourrait entretenir au sujet de l’offre alimentaire pour nos petits amours. Voyez vous-même.

Les grandes lignes 

  • + Selon l’étude, 95 % des aliments pour bébé testés contenaient des métaux lourds toxiques comme l’arsenic, le plomb, le mercure et le cadmium. On l’écrit en lettres pour éviter toute mésentente ou faute de frappe : quatre-vingt-quinze pour cent.
  • + Et il ne s’agit pas ici de compotes nauséabondes dans des pots rouillés, importées de Bulgarie et vendues au Dollarama, mais bien de marques très connues comme Gerber, HappyBaby et Plum Organics (oui, même les produits organiques y passent).
  • + Des 168 aliments testés, un sur quatre — 25 % — contenaient les quatre métaux réunis pour une combinaison toxique lourde de conséquences.
  • + En effet, les métaux lourds ont un effet dévastateur sur la santé, encore plus sur les bébés, limitant leur développement cérébral, réduisant leur quotient intellectuel et pouvant même causer le cancer ainsi que des déficits d’attention.
Comment en sommes-nous arrivés là ?
Les pesticides, évidemment. À force d’être pollués et contaminés à répétition au fil des ans, les sols contiennent désormais des taux élevés de métaux lourds. Les aliments qui poussent absorbent donc ces métaux « naturellement ». Autrement dit, plusieurs sols agricoles sont profondément contaminés, et les aliments pour bébés sont probablement la pointe de l’iceberg.
Si vous pensez que la vie est plus belle au Canada, sachez qu’une étude de la CBC du mois de mars dernier révélait que certains aliments ou collations pour bébé contenaient un taux d’arsenic si élevé qu’ils seraient interdits en Europe. Donc, pas trop rassurant.

Et on en profite pour vous rappeler qu’il n’y a pas de « niveau acceptable » ou de « taux recommandé » pour les métaux lourds. Par exemple, toute concentration de plomb dans le sang comporte un danger. Donc, c’est tolérance zéro — en théorie, visiblement. La stratégie proactive de nos gouvernements cette semaine face à la menace du plomb dans notre eau potable en dit long.

On fait quoi ?

  • + Aux États-Unis, le puissant sénateur démocrate Chuck Schumer s’est dit troublé, a demandé à la Food and Drug Administration (FDA) de prendre connaissance du rapport d’enquête, déclarant que « les gens s’attendent, à juste titre, que ces aliments soient indéniablement sécuritaires, réglementés de manière appropriée, et nutritifs ».
  • + Pendant ce temps, le rapport conseille d’éviter tout aliment pour bébé qui contient du riz, car il est de loin l’aliment le plus concentré en arsenic. La patate douce et les carottes sont également problématiques. Les jus, aussi. Le journal USA Today nous présentait cette semaine un sympathique article intitulé « Six façons que les parents peuvent réduire les métaux lourds dans la nourriture qu’ils donnent à leur bébé ». Oui, on est rendu là.
Finalement, on revient sur deux principes fondamentaux qui doivent désormais nous guider quand il s’agit de manger : connaître la provenance exacte de nos aliments et, autant que possible, cuisiner soi-même.

Surtout quand il s’agit de nourrir bébé.

ÉTUDE SUR LA VIANDE : LE CHERCHEUR AVAIT DES LIENS AVEC L’INDUSTRIE 

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Petit retour rapide (promis) sur l’étude controversée sur la viande publiée la semaine dernière. On se souviendra qu’un groupe de chercheurs avait foutu un joyeux bordel dans le monde de la nutrition, de la science et de l’alimentation avec une étude dans le Annals of Internal Medicine qui concluait que les gens pouvaient continuer à manger de la viande rouge et des charcuteries sans trop se préoccuper de leurs effets sur la santé.

Le New York Times s’est penché de plus près sur l’identité des chercheurs — et surtout l’auteur principal Bradley Johnston, de l’Université de Dalhousie, à Halifax.

Johnston a indiqué sur un formulaire de divulgation requis lors du dépôt de l’étude qu’il n’avait aucun conflit d’intérêts à signaler au cours des trois dernières années.

Toutefois, il appert qu’en décembre 2016, il était l’auteur principal d’une étude similaire qui tentait de discréditer les directives entourant la réduction de consommation sucre. 

Également publiée dans les Annals of Internal Medicine,l’étude avait été financée par l’International Life Sciences Institute (ILSI), ce groupe obscure dont on vous parlait récemment qui est soutenu par des entreprises agroalimentaires comme McDonald’s, Coca-Cola, PepsiCo et Cargill, l’un des plus importants transformateurs de boeuf en Amérique du Nord.

Bien que l’étude ait été publiée dans la période de trois ans, Johnson a soutenu qu’il a reçu l’argent d’ILSI en 2015 et qu’il n’était donc pas tenu de la déclarer.

« Cet argent datait de 2015, donc c’était en dehors de la période de trois ans pour la divulgation de conflits d’intérêts », a déclaré Johnston au New York Times.« Je n’ai aucune relation avec eux ».

(Publié le 11/10/2019)

Ce qui nous amène à Monsanto, la compagnie qui a créé et commercialisé le Roundup.  Après avoir perdu trois procès consécutifs en Californie qui pourraient désormais leur coûter plus de 2 milliards de dollars en dommages pour avoir causé des formes de cancer chez ses utilisateurs, voilà que les problèmes juridiques prennent une ampleur mondiale, ce qui est somme toute logique puisque le produit est disponible dans 130 pays.

+ Au Québec, une première demande d’autorisation d’action collective contre Monsanto a été déposée le mois dernier, de même qu’une autre en Saskatchewan.

+ Et on apprenait la semaine dernière qu’un jardinier en Australie intentait aussi une poursuite contre le géant agrochimique, toujours pour les mêmes raisons.

Réactions de Monsanto :

On passe à un autre appel : Les avocats de Monsanto, qui ont passablement de la broue dans le toupet par les temps qui courent, entendent continuer la lutte et porter les jugements en appel, rappelant que l’Agence de protection de l’environnement américaine (EPA) a déjà conclu qu’il n’existait pas de lien clair entre le glyphosate et le cancer.

Infiltration et influence : Pendant les récents démêlés juridiques de Monsanto en Cour californienne, une supposée journaliste pigiste de la BBC qui couvrait le procès s’est avérée, en fait, être une employée de la firme de relations publiques FTI, qui compte parmi ses clients… Monsanto. Sa mission (qu’elle a visiblement acceptée) : infiltrer les médias, prendre le pouls de l’opinion publique et tenter d’influencer les reportages en faisant subtilement valoir le point de vue de la compagnie auprès des médias.

Morale de l’histoire : Après avoir manipulé la génétique en créant des semences qui sont résistantes à un herbicide possiblement toxique, il semblerait que Monsanto tente désormais de manipuler le message toujours dans le but de nous faire avaler n’importe quoi.

(Publié le 14/06/2019)

SAUVEZ LA PLANÈTE. MANGEZ DES BINNES. 

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Décider de ce que vous mangez sur une base quotidienne est LE geste le plus important que vous pouvez poser pour votre santé et votre bien-être — vous le saviez déjà. Et si cette décision fondamentale pouvait aussi littéralement changer le monde ? C’est précisément ce qu’une équipe de chercheurs de l’Oregon State University, du Bard College et de Loma Linda University ont tenté de déterminer. Et ils sont arrivés à une conclusion toute simple qu’on vous livre toute crue, dixit l’étude :

« Manger des légumineuses au lieu du boeuf pourrait réaliser environ 46 à 74 % des réductions nécessaires pour atteindre l’objectif de 2020 relatif aux émissions de gaz à effet de serre aux États-Unis. » 

Tout ça, avant même de parler d’électrification de transports, de marché du carbone, de téléportation ou de toute autre solution techno flyée que Eon Musk va invariablement nous balancer d’ici la fin de l’année dans un Tweet hystérique.

Mais il y a plus.

Ce simple transfert alimentaire vers les légumineuses libérerait aussi 42 % des terres cultivées aux États-Unis (environ 692 918 km2). Parce qu’il faut se rappeler que tous ces beaux champs cultivés que vous voyez souvent en photos aériennes servent, en réalité, à faire pousser de la bouffe pour nourrir du bétail — même des fèves de soja. (On pourrait presque appeler cela de l’ironie alimentaire.)

Selon les Nations Unies, 33 % des terres arables sur Terre servent à la production d’aliments pour le bétail, et un autre 26 % est utilisé comme terrains de pâturage.

Autrement dit, on utilise plus de la moitié des terres sur notre planète pour nourrir des bêtes quand on pourrait, à la place, utiliser beaucoup moins de ces terres et se nourrir directement, plus sainement, en éliminant l’intermédiaire. Et en aidant considérablement l’environnement.

Bref, on attend souvent de nos gouvernements des solutions tangibles à la crise climatique. Mais au-delà des taxes, des bacs et des mesures draconiennes qui nous bousculent et nous dérangent, cela peut tout simplement commencer chez soi, par ce qu’on mange.

(Publié le 11/10/2019)

Toujours plus gros. On mourra plus jeune.

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L’Organisation de coopération et de développement économiques (OECD), qui regroupe 36 pays industrialisés, nous rappelle haut et fort cette semaine, avec un beau gros rapport intitulé The Heavy Burden of Obesity par surcroit, que le monde a un problème de taille.

Littéralement.

« Les maladies liées à l’obésité emporteront plus de 90 millions de personnes dans les pays de l’OCDE au cours des 30 années à venir, amenant un recul de l’espérance de vie de près de 3 ans. » 

En gros, 60 % de la population souffre d’embonpoint et 25 % est obèse. Au Canada, le portrait est tout aussi désolant. On y apprend, par l’entremise d’un beau graphique duo-chrome  que :

  • + En 1976, 10 % de la population était obèse. En 2016, on est rendu à 29,4 %.
  • + 70 % des hommes ont un surpoids et 30 % sont obèses ce qui soulève la question : le Canadien svelte est-il en voie d’extinction ?
  • + Si la tendance se maintient, notre espérance de vie devrait chuter de trois ans entre 2020 et 2050.
  • + Chez les jeunes de 5 à 19 ans, même catastrophe appréhendée : le taux d’obésité est passé de 2,7 % en 1975 à 12,3 %.

Et vous ne serez pas surpris d’apprendre que le phénomène se propage à travers le monde, comme une trainée de Pizza Hut, McDonalds, Harveys, Burger King et Wendy’s sur le boulevard Taschereau, avec les États-Unis en tête de peloton.

Pendant ce temps, ce matin, un groupe de 221 pédiatres signait une lettre au premier ministre du Québec François Legault, soulignant l’urgence d’agir face à cette épidémie.

La bonne nouvelle, s’il y en a une, c’est que le rapport encourage les gouvernements à en faire davantage pour lutter contre ce fléau. Pour sauver des vies, certes, mais surtout parce que c’est rentable.

L’obésité est responsable de 70 % de l’ensemble des dépenses pour soigner le diabète, 23 % dans le cas des maladies cardiovasculaires et 9 % pour le cancer. On estime que chaque dollar investi en prévention permettrait d’épargner 6 $ à la longue.

Conclusion : pour un gouvernement, être pesant, ce n’est pas payant.

(Publié le 11/04/2019)

Le portrait en chiffres

60 % des gens ont un surpoids

50 % des gens ont un régime alimentaire malsain (par rapport au guide alimentaire national)

40 % du temps est consacré à des activités sédentaires (ex. : regarder la télévision)

2 personnes sur 5 ne consomment pas une quantité suffisante de fruits et légumes

Des ateliers végés avec notre chef Patrice Gosselin

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Trois heures de trucs, conseils, rires et recettes pour vous aider à prendre le virage végé dans votre quotidien, en compagnie de notre chef chaman Patrice Gosselin.

Et tout cela, chez vous !

Dans une atmosphère décontractée et conviviale — genre, en sandales dans votre cuisine — notre chauve chef vous initie à la base de la cuisine végée et partage avec vous ses aliments fétiches, ses trucs, conseils, et des recettes. Et en plus, on termine tout cela en mangeant un super gros bol !

(Note : cours de jonglerie non inclus.)