Décider de ce que vous mangez sur une base quotidienne est LE geste le plus important que vous pouvez poser pour votre santé et votre bien-être — vous le saviez déjà. Et si cette décision fondamentale pouvait aussi littéralement changer le monde ? C’est précisément ce qu’une équipe de chercheurs de l’Oregon State University, du Bard College et de Loma Linda University ont tenté de déterminer. Et ils sont arrivés à une conclusion toute simple qu’on vous livre toute crue, dixit l’étude :

« Manger des légumineuses au lieu du boeuf pourrait réaliser environ 46 à 74 % des réductions nécessaires pour atteindre l’objectif de 2020 relatif aux émissions de gaz à effet de serre aux États-Unis. » 

Tout ça, avant même de parler d’électrification de transports, de marché du carbone, de téléportation ou de toute autre solution techno flyée que Eon Musk va invariablement nous balancer d’ici la fin de l’année dans un Tweet hystérique.

Mais il y a plus.

Ce simple transfert alimentaire vers les légumineuses libérerait aussi 42 % des terres cultivées aux États-Unis (environ 692 918 km2). Parce qu’il faut se rappeler que tous ces beaux champs cultivés que vous voyez souvent en photos aériennes servent, en réalité, à faire pousser de la bouffe pour nourrir du bétail — même des fèves de soja. (On pourrait presque appeler cela de l’ironie alimentaire.)

Selon les Nations Unies, 33 % des terres arables sur Terre servent à la production d’aliments pour le bétail, et un autre 26 % est utilisé comme terrains de pâturage.

Autrement dit, on utilise plus de la moitié des terres sur notre planète pour nourrir des bêtes quand on pourrait, à la place, utiliser beaucoup moins de ces terres et se nourrir directement, plus sainement, en éliminant l’intermédiaire. Et en aidant considérablement l’environnement.

Bref, on attend souvent de nos gouvernements des solutions tangibles à la crise climatique. Mais au-delà des taxes, des bacs et des mesures draconiennes qui nous bousculent et nous dérangent, cela peut tout simplement commencer chez soi, par ce qu’on mange.

(Publié le 11/10/2019)