LES GRAINS ENTIERS AIDENT À PRÉVENIR LE DIABÈTE

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Il y a, en arrière-plan de cette nouvelle étude danoise, quelques faits alarmants qui valent la peine d’être soulignés. Le nombre d’adultes qui souffrent de diabète a quadruplé au cours des 35 dernières années, passant de 108 millions en 1980 à 422 millions en 2014.

Et vous l’aurez deviné, tout cela est intimement lié à notre alimentation.

Alarmés par ces statistiques, les chercheurs ont donc suivi 55 000 personnes pendant 15 ans afin de déterminer quel impact avait la consommation de grains entiers sur le diabète.

Et pour la première fois, ils ont choisi d’examiner le rôle des grains entiers autres que le blé.

Les résultats sont assez probants. Peu importe le type de grain que vous mangez — que vous soyez plus du genre avoine, seigle, orge ou millet — s’ils sont entiers, ils ont tous un effet bénéfique afin de prévenir le diabète de type 2, car ils contiennent une trôlée de vitamines, fibres et minéraux. 

L’étude démontre aussi que la source n’est pas aussi importante que la quantité.

Les individus qui ont le plus profité des effets bénéfiques sont ceux qui consommaient en moyenne 50 grammes de grains entiers chaque jour ; le risque de diabète était 34 % plus faible pour les hommes et 22 % moins élevé pour les femmes par rapport à ceux du groupe qui mangeait le moins de grains entiers.

Morale de l’histoire : si vous mangez du pain, du riz, des pâtes ou du couscous, autant que possible, il est toujours préférable d’opter pour la version à base de grains entiers.

(Publié le 5/6/20)

DUEL ALIMENTAIRE DE JUMEAUX : VEGAN vs OMNIVORE

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Les jumeaux identiques Hugo et Ross Turner, deux aventuriers britanniques intrépides qui escaladent et explorent pas mal n’importe quoi, se sont lancés dans une aventure un peu plus introspective et personnelle en début d’année : comparer les effets d’un régime végétalien à un régime omnivore sur deux personnes génétiquement identiques — eux.

De janvier à mars, les deux se sont donc soumis à un programme rigoureux d’entraînement en plus de consommer le même nombre de calories et d’être suivis par des chercheurs du King’s College.

Une différence toutefois : Hugo a suivi un régime strictement végétalien pendant que Ross se permettait de la viande. Les résultats après 12 semaines :

HUGO (le végétalien)

  • + Dans les trois premières semaines, il a perdu 4 kg de gras, pour ensuite se stabiliser et reprendre un peu de poids. À la fin, il a perdu un kilo de gras et gagné 1,2 kg de muscle.
  • + Son taux de cholestérol a chuté de 5,9 à 4,9.
  • + Mais plus que tout, il a confirmé que ses niveaux d’énergie étaient nettement plus élevés durant les entraînements et qu’il ne ressentait plus le « crash » de l’après-midi habituel.
  • + Il avoue aussi que sa libido a chuté inexplicablement, ce qui est pourtant contraire à ce qu’on avait constaté dans le film Game Changers et l’expérience amusante avec des joueurs de football collégiaux qui mesurait leur nombre d’érections nocturnes.

ROSS (omnivore) 

  • +Déjà un peu plus gros que son frère, son niveau de cholestérol est resté sensiblement le même durant la période de 12 semaines, soit à 6,5 (« un peu trop élevé » selon lui).
  • + Il a aussi pris 2,8 kg de gras et 4 kg de muscles
  • + Et de son propre aveu, il avait très faim vers 10 h ou 11 h le matin en plus d’avoir des pics et des baisses soudaines d’énergie en après-midi

CONCLUSION
À la suite de l’expérience, les deux frères se promettent de manger plus de nourriture végétalienne, Hugo avouant que « mes niveaux d’énergie étaient bien meilleurs avec un régime à base de plantes ».

(Publié le 05/06/2020)

LES ALIMENTS À BASE DE PLANTES PRENNENT LEUR PLACE

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Comme on le rapportait il y a quelques semaines, l’industrie de la viande en a pris pour son rhume lors de cette pandémie, en commençant par son incapacité de protéger ses travailleurs.

En effet, six des dix régions américaines identifiées comme étant des points chauds du coronavirus au pays ont des abattoirs sur leur territoire, des établissements largement contaminés que le président des États-Unis a ordonné de garder ouverts.
Ajoutez à cela une pénurie de produits, toutes les maladies causées par l’élevage industriel et les effets néfastes sur l’environnement, et sans surprise, les ventes des produits à base de plantes ont connu un essor fulgurant, avec une augmentation de 90 % comparativement à l’an dernier, pour la période de 16 semaines menant au 19 avril 2020.

Des compagnies de fausse viande comme Impossible Foods et Beyond Meat ont d’ailleurs dû drastiquement augmenter leur capacité de production pour répondre à la demande, et pour compenser la pénurie de viande.
Comme le démontre la photo, le groupe de défense des animaux People for Ethical Treatment of Animals s’est même permis un panneau réclame pour nous rappeler que le tofu a beau être parfois drabe, il n’a jamais causé de pandémie.
Même l’auteur Jonathan Safran Foer a publié une lettre d’opinion plutôt fracassante dans le New York Timesla semaine dernière titrée The End of Meat is Here (La fin de la viande est arrivée).

Petit bémol à ce sujet.

Oui, il est vrai que les produits à base de plantes connaissent des ventes impressionnantes, atteignant désormais le plateau des 5 milliards $ l’an dernier aux États-Unis, une hausse de 11 % comparativement à l’année d’avant.

Mais on vous propose deux chiffres qui démontrent qu’il y a encore un petit bout de chemin à faire :

50 000 000 000.

Et 160 000 000.

Le premier, représente les ventes de viande aux États-Unis en 2019, soit 50 milliards $, un sommet pour l’industrie, qui est largement propulsé par le boeuf et le poulet.

Et le deuxième chiffre n’est rien de moins qu’un petit rappel lugubre que 160 millions de bêtes sont expédiées chaque jour vers un abattoir dans le monde.

Bon week-end à tous.

(Publié le 29/05/2020)

OPRAH, KATY ET VOS AVOCATS MOISIS

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Les compagnies high-tech ont ce don de nous faire rêver à un monde meilleur.

Des autos qui se conduisent toutes seules ! Une colonie sur la Lune ! De la télévision intelligente ! Un vaccin !

Mais c’est un rêve beaucoup plus tangible et comestible que propose la compagnie Apeel : des fruits et légumes qui ne moisiront pas si rapidement dans votre frigo ou dans votre beau bol quétaine en forme de banane sur votre table de salle à manger, que vous n’utilisez jamais.
En effet, la firme californienne propose une solution toute simple pour ralentir le dépérissement alimentaire et cette déception foudroyante que nous vivons tous quand nos bleuets goûtent soudainement le diable : l’ajout d’une fine couche de protection à base végétale sur la surface des produits frais pour ralentir la perte d’eau et l’oxydation, qui sont les facteurs-clefs qui causent la détérioration.

Avant de partir en peur, on tient à vous rassurer : il semblerait que la compagnie n’utilise PAS du Pledge au citron pour ce processus révolutionnaire, mais plutôt ce qu’elle appelle une couche « composée de matières végétales — lipides et glycérolipides — qui existent dans les pelures, les graines et la pulpe de tous les fruits et légumes que nous mangeons ».

Donc, en gros, du gras végétal (ils ne veulent clairement pas utiliser le terme), le tout déjà testé et approuvé par la U.S. Food and Drug Administration.
Les résultats sont franchement impressionnants, avec des tomates et des avocats qui durent un mois — et on sait à quel point il est difficile de trouver un bon avocat quand on en a besoin (insérer bruit de tambour ici).
Tellement impressionnant, en fait, qu’Oprah Winfrey et Katy Perry, toutes deux très impliquées dans la cause environnementale, n’ont pas hésité à investir dans la compagnie.

Car sous cette petite couche d’innovation se cache un problème monumental : le gaspillage alimentaire.

Selon une récente étude scientifique du groupe Project Drawdown qui vise à réduire les gaz à effets de serre, « environ un tiers de la nourriture dans le monde n’est jamais consommée, ce qui signifie que les terres, les ressources utilisées et les gaz à effet de serre émis pour les produire n’étaient pas nécessaires ».
De plus, le World Wildlife Federation estime que 11 % des émissions de gaz à effet de serre créées par le système alimentaire pourraient être éliminées par l’éradication des déchets alimentaires.

Aux États-Unis seulement, la production d’aliments gaspillés génère l’équivalent en émissions de gaz à effet de serre à…. 37 millions de voitures.

Apeel, qui a bouclé sa première ronde d’investissement à 250 M$, a déjà commencé à commercialiser son produit sur des avocats aux États-Unis et récemment en Europe.
La seule question qui demeure : dans ce nouveau monde polarisé et post-pandémique (enfin, presque), les consommateurs vont-ils faire confiance à la science ?

Après tout, si on ne peut même plus se fier à de la poudre pour bébé

(Publié le 29/05/2020)

UN JARDIN HIGH-TECH DANS LA PAUME DE VOTRE MAIN

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OK, oui, tout comme les piscines creusées, les terrasses (avec distanciation sociale de deux mètres) et les marches dans le Vieux-Montréal (gantés et masqués), on adore le jardinage… mais on fait quoi au mois de janvier ?
Voici PICO, un petit bidule révolutionnaire qui offre toutes les conditions gagnantes pour faire pousser toutes les fines herbes ou laitues dont vous avez besoin, facilement, à la maison, à longueur d’année.

Doté d’une lampe télescopique DEL que vous pouvez allonger à mesure que votre plant grossit et d’un réservoir d’eau qui permet d’oublier l’arrosage pendant une semaine (et d’éviter les harangues de votre conjoint aux troubles obsessionnels compulsifs), PICO affirme pouvoir faire pousser des plants de trois à cinq fois plus vite.

Évidemment, puisque nous sommes dans la haute technologie, le petit pot futuriste possède aussi une entrée USB pour recharger l’engin ou le brancher en réseau — sinon, cela ne serait franchement pas sérieux.
Le produit, qui a été lancé sur le site de sociofinancement Kickstarter a amassé plus de 1,5 million $ US et se vend à 34 $ US l’unité, comme quoi on peut brasser de grosses affaires avec des petits projets verts.

(Publié le 29/05/2020)

DES MÉDECINS EN MISSION

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Parlant de viande et de santé, le Dr Neal Barnard, que nous avons eu en entrevue, poursuit sa mission de médecine préventive, mais cette fois en ciblant les abattoirs américains.

Le docteur et plusieurs de ses collègues ont posé un geste plutôt inusité pour des médecins qui en dit long sur leurs convictions : ils ont participé à une manifestation devant le siège social de la compagnie Smithfield, en Virginie — un géant de l’industrie porcine qui produit six milliards de livres de porc annuellement.

Debout, pancartes à la main, les médecins ont carrément réclamé la fermeture de l’abattoir pour des raisons sanitaires.

Avec plus de 14 800 travailleurs des usines de viande infectés par le COVID-19 aux États-Unis et au moins 58 décès, c’est tout le secteur de production mondiale de la viande qui se retrouve soudainement sous la loupe.

Cette semaine, le gouvernement allemand se penchait sur le dossier, notamment en proposant des hausses de salaire et une meilleure protection pour les travailleurs dans les usines de transformation.
Au Canada, où on a vécu les mêmes ratés, on constate aussi les dangers de la concentration dans l’industrie.

Selon le Financial Times, l’industrie du boeuf compte 22 abattoirs au pays, mais 85 % des animaux sont transformés dans seulement trois usines, ce qui rend la chaîne d’approvisionnement du Canada très vulnérable.
La contamination de ces usines au COVID-19 est, en quelque sorte, une logique circulaire en soi, puisque de l’autre côté de la chaîne on retrouve la source d’une panoplie de maladies infectieuses.

En effet, il serait grand temps de s’occuper de l’éléphant dans la pièce : tous les virus qui nous ont fauchés au fil des ans — de la varicelle à la rougeole, de la grippe espagnole au SIDA, en passant par le SRAS, le MERS, le H1N1, l’Ebola ou la grippe porcine, et même le petit nouveau meurtrier qui fait des ravages auprès des lapins — tous ont fait leur apparition à la suite de « malencontreuses interventions humaines » dans le monde animal (restons poli).
Pire, l’appétit insatiable de la planète pour la protéine animale et le développement effréné de l’élevage industriel sont désormais devenus de véritables incubateurs à pandémie.

Vous n’êtes pas obligé de nous croire.

Mais si vous voulez passer une heure avec votre mâchoire littéralement par terre, à la fois ébahi par l’irréfutabilité de la science et l’absurdité de nos gestes, on vous suggère une conférence prophétique du Dr Michael Greger, médecin, conférencier et auteur bien connu, qui est aussi le créateur du site NutritionFacts.

Vous apprendrez notamment que les virus n’ont pas toujours existé, qu’ils ont fait leur apparition que lorsque l’humain a commencé à domestiquer les animaux et qu’en raison de nos nouvelles techniques d’élevage, les dernières décennies sont devenues l’âge d’or des maladies contagieuses.

Tellement, que le Dr Greger avait prédit la pandémie que nous vivons présentement… en 2008.

On ne pourra pas dire qu’on n’a pas été prévenu.

(Publié le 22/05/2020)