MONSTRES ALIMENTAIRES : MONDELEZ

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LA TAILLE DU MONSTRE

Revenus (2019) : 26 G$ US
Profits (2019) : 3,8 G$ US
Employés : 80 000
Marques : 55
Marques connues (ou pas) : Cadbury, Halls, Clorets, Dentyne, Oreo, Ritz, Tang, Toblerone, Lu

LES ORIGINES DU MONSTRE

Mondelez voit le jour en 2012 quand le colosse Kraft accouche d’un rejeton tout aussi monstrueux afin de mieux différencier ses activités.
Kraft, donc, conservera tous ses produits d’épiceries et vise le marché nord-américain pendant que la nouvelle bibitte se spécialisera à l’international dans les friandises/collations, ou les « snacks » pour utiliser le terme scientifique américain. (On soupçonne aussi qu’il y a sûrement une question sous-jacente d’économiser des impôts dans tout cela, mais on ne peut que spéculer. Évidemment.)
La nouvelle créature au nom latino — Mondelez International — se veut un amalgame de « monde », pour souligner l’emprise planétaire du géant émergeant, et du mot « délicieux » en espagnol… même si son siège social est à Chicago.

AUTRES MOUVEMENTS DE LA BÊTE 

+ En 2016, visiblement affamée, la bête a tenté de gober Hershey, allongeant 23 milliards de dollars US. Le chocolatier américain a mal digéré la manoeuvre, avec une réponse cinglante : « Le conseil d’administration de Hershey a rejeté à l’unanimité l’offre et a déterminé qu’elle ne fournissait aucune base pour une discussion plus approfondie entre Mondelez et le groupe. » Mic drop.

+ Dans le but d’offrir des options plus santé, Mondelez a fait l’acquisition l’année dernière de la compagnie Perfect Snacks, qui fabrique des barres protéinées réfrigérées. Facture : 284 millions de dollars US.
+ En avril dernier, la créature a craché 1,1 milliard de dollars US pour mettre le grappin sur la compagnie canadienne Give & Go, des fabricants de muffins, petits gâteaux, brownies et autres produits de boulangerie, prêts à manger, qu’on peut trouver, notamment, dans vos stations-service préférées, à 2 h 37 du matin quand rien n’est ouvert et que vous êtes sur la route et que vous avez un creux. Par exemple.

TOUS LES MONSTRES 

MONSTRES ALIMENTAIRES : Kraft Heinz

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LA TAILLE DU MONSTRE

Revenus (2019) : 25 G$ US
Profits (2019) : 1,9 G$ US
Employés : 38 000
Marques : 200
Marques connues : Ketchup Heinz (évidemment), Philadelphia, Velveeta, Kraft Singles
Mais aussi : Cracker Barrel, Grey Poupon, Planters, Maxwell House, Jell-O, Kool-Aid, Oscar Meyer

LES ORIGINES DU MONSTRE

Kraft et Heinz offraient déjà des produits iconiques, centenaires et omniprésents dans nos vies, notamment du ketchup à base de sucre ou du fromage en tranches qui a presque le même goût quand on le mange avec le plastique dessus.

Mais le (nouveau) monstre qui a vu le jour en 2015 est avant tout un fantasme comptable imaginé par deux firmes d’investissement, soit 3G Capital et Berkshire Hathaway, la compagnie du mage financier Warren Buffett.

En 2013, ces deux firmes d’investissement mettent la main sur Heinz pour la modique somme de 23 milliards de dollars US — décidément, un chiffre à la mode pour les acquisitions — pour ensuite fusionner avec Kraft deux ans plus tard. L’idée était d’effectuer des économies d’échelle, de sabrer les colonnes de dépenses dans des fichiers Excel conjoints et, surtout, d’augmenter la valeur de l’action.
Cinq ans plus tard, avec des ventes et des profits en baisse, le monstre s’est non seulement affaiblit, mais il saigne de partout :

  • + Il y a deux ans, le bête a dû avaler une dépréciation comptable de 15,4 milliards de dollars US, confirmant donc que ses marques « prestigieuses » avaient visiblement moins de valeur que lors de leur acquisition
    .
  • + Kraft Heinz fait même l’objet d’une enquête de la Securities and Exchange Commission pour ses méthodes comptables.
  • + Résultat : l’action de la compagnie, qui valait 96 $ en 2017, s’est écrasée à 31 $.

Il semble que dans leur excitation de créer ce nouveau monstre qui offrait des avantages financiers irrésistibles sur papier, les dirigeants ont oublié ou négligé un détail plutôt important pour toute compagnie alimentaire : offrir des produits que les gens aiment et veulent manger.

AUTRES MOUVEMENTS DE LA BÊTE 

+ En 2017, soit à peine deux ans après sa création et en pleine lancée expansionniste, la bête s’attaque à plus gros qu’elle et fait une offre d’achat rocambolesque pour un autre géant, Unilever, au coût de 143 milliards de dollars US. L’offre est rejetée et la dégringolade de Kraft Heinz commence par la suite.

+ En septembre dernier, le monstre poursuivait sa cure d’amaigrissement en annonçant la vente de ses fromages dits « traditionnels » au Groupe Lactalis, une multinationale française, pour la somme de 3,2 milliards de dollars US. Autrement dit, Kraft Heinz a vendu ses vrais fromages (naturels et râpés) pour se concentrer sur le Velveeta, le Philadelphia et le reste de sa scrap.

TOUS LES MONSTRES 

MONSTRES ALIMENTAIRES : NESTLÉ

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LA TAILLE DU MONSTRE

Revenus (2019) : 102,3 G$ US
Profits : 15,1 G$ US
Employés : 291 000
# de marques : + 2 000
Marques qu’on connaît : Nescafé, Nestea
Mais aussi : Perrier, Cheerios, Hot Pockets, Gerber, Häagen Dazs, San Pellegrino 

LES ORIGINES DU MONSTRE

L’ahurissant monstre mondial qu’est Nestlé a vu le jour en se gavant de... lait pour bébé. L’Allemand Henrich Nestlé, pharmacien et chimiste (un combo idéal pour l’alimentation, s’il en est un), s’installe en Suisse, se refait un nom à la française, et met au point, en 1867, une formule de nourriture pour bébé gagnante, à base de lait, de sucre et de blé. 

Nestlé ne propose rien de moins que la première préparation pour nourrisson, baptisée « farine lactée », facile à servir, qui a juste besoin d’être bouillie et qui peut remplacer le lait maternel. Le succès est immédiat et sauve littéralement des vies, car le taux de mortalité infantile liée à l’alimentation est très élevé à l’époque. 

Toujours en Suisse, au même moment, la compagnie Anglo-Swiss Condensed Milk Company fabrique — vous l’aurez deviné — du lait condensé qui vise initialement l’Angleterre (d’où le nom de la firme), mais développe par la suite des produits très similaires à ceux de Nestlé. 

Si bien qu’après plusieurs années de compétition féroce auprès du même public cible, les deux sociétés font, en 1905, ce que toutes les entreprises intelligentes et responsables font : elles cessent de rivaliser inutilement entre elles et unissent leurs efforts pour faire encore plus d’argent.

Pour la nouvelle compagnie Nestlé, cela sera le début sans fin de son expansion et d’une série d’acquisitions.

AUTRES MOUVEMENTS DE LA BÊTE 

+ Une tendance de diversification santé se dessine chez ce monstre avec la création, en 2010, de « Nestlé Health Science », une filiale qui se concentre sur « l’avancement du rôle de la thérapie par l’alimentation », ce qui est quand même ironique venant des gens qui nous ont donné le Nestlé Quick. Mettons. Dans la même veine, au mois d’août dernier, Nestlé a payé 2,6 milliards de dollars US pour faire l’acquisition de Aimmune Therapeutics, une compagnie pharmaceutique se spécialisant dans la fabrication de traitements contre les allergies aux arachides.

+ Si vous pensez encore que la publicité ne fonctionne pas, sachez que pour nous faire avaler ses produits tous azimuts, Nestlé a dépensé 7 milliards de dollars US en 2018. On comprend mieux comment elle a pu se payer George Clooney dans ses pubs de Nespresso.

+ Finalement, en plus de manger du Nestlé, on en respire aussi un peu à notre insu. En effet, la bête suisse détient 30 % de L’Oréal avec deux de ses représentants qui siègent sur le conseil d'administration de la firme française.

TOUS LES MONSTRES 

RAPPORT SUR LES VENTES DE NOURRITURE AU QUÉBEC

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Le Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) et l’agence Nielsen nous ont offert, cette semaine, un beau rapport qui en dit long sur les achats alimentaires des Québécois.

Intitulé « Ventes au détail de produits alimentaires dans les grands magasins au Québec », le rapport de 20 pages, avec ses tableaux sobres et concis, donne un aperçu de nos tendances alimentaires par l’entremise de nos achats dans les supermarchés, Costco, pharmacies et grandes surfaces. Note importante toutefois : on ne parle pas ici de consommation québécoise ni de l’ensemble des dépenses alimentaires des ménages, car le rapport n’inclut ni les petits commerçants, ni les dépanneurs, ni les restaurants ou les marchés publics. Mais le portrait est toutefois assez clair.

On aime toujours nos protéines animales
Sur des ventes totalisant plus de 18 milliards $ pour tous les aliments confondus, près de 30 % étaient pour de la viande, des produits laitiers et des oeufs (5,4 milliards $).

  • + Les ventes de viandes et de préparations de viande ont à peine diminué de 0,2 %.
  • + Les oeufs se portent bien (augmentation de 6,9 %, pour un total de 205 M$) et les oeufs biologiques TRÈS bien (+17 % / 9,8 M$)
  • + Les ventes de viandes surgelées (+ 12,5 % / 54,2 M$), les galettes de viande surgelées (+ 8,5 % / 16,2 M$ ) et les bâtons de viande et viande de boeuf séchée (+ 26,9 % / 13 M$ ) ont aussi augmenté.

Bref, on aime toujours la viande, on aime la stocker, congelée ou séchée.

Mais le végé gagne quand même un peu de terrain

  • + Les ventes de légumes frais ont augmenté de 6,2 % par rapport à 2018 (1,4 milliard $), quoique, comme le mentionne le rapport, l’augmentation peut être attribuée à la hausse des prix. (Pensez au maudit céleri. Le chou-fleur. Etc.)
Autres mentions honorables qui semblent confirmer une tendance végée :
  • + Haricots en conserve : + 14,2 % / 7,8 M$
  • + Tofu et autres substituts de viande : + 25,7 % / 47 M$
  • + Boissons de riz, soya, alternatives + 7,9 % / 68 M$

On cuisine moins
Les ventes de mets préparés surgelés augmentent de 4,5 %, ainsi que les mets à grignoter (+ 3,3 %), tous deux dépassant le cap du milliard de dollars de ventes, ce qui est franchement hallucinant.

Finalement, dans la catégorie « on ne comprend toujours pas » : 
Malgré tout ce qui s’est dit et écrit sur les effets néfastes des boissons gazeuses, elles enregistrent tout de même une hausse des ventes de 4 %, pour un total de ventes impressionnant de 301 M$.

Autrement dit, les ventes de boissons gazeuses au Québec (301 M$) sont plus grandes que le total des ventes de tous les légumes en conserve au Québec, en plus des préparations pour salades, légumes déshydratés, pâte de tomates, sauce tomate et légumes et pommes de terre surgelés (total de 291 M$) — prouvant hors de tout doute qu’aujourd’hui, au Québec, c’est malheureusement encore Pepsi.

Entre autres.

(Publié le 29/11/2019)

ÉTUDE SUR LA VIANDE : LE CHERCHEUR AVAIT DES LIENS AVEC L’INDUSTRIE 

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Petit retour rapide (promis) sur l’étude controversée sur la viande publiée la semaine dernière. On se souviendra qu’un groupe de chercheurs avait foutu un joyeux bordel dans le monde de la nutrition, de la science et de l’alimentation avec une étude dans le Annals of Internal Medicine qui concluait que les gens pouvaient continuer à manger de la viande rouge et des charcuteries sans trop se préoccuper de leurs effets sur la santé.

Le New York Times s’est penché de plus près sur l’identité des chercheurs — et surtout l’auteur principal Bradley Johnston, de l’Université de Dalhousie, à Halifax.

Johnston a indiqué sur un formulaire de divulgation requis lors du dépôt de l’étude qu’il n’avait aucun conflit d’intérêts à signaler au cours des trois dernières années.

Toutefois, il appert qu’en décembre 2016, il était l’auteur principal d’une étude similaire qui tentait de discréditer les directives entourant la réduction de consommation sucre. 

Également publiée dans les Annals of Internal Medicine,l’étude avait été financée par l’International Life Sciences Institute (ILSI), ce groupe obscure dont on vous parlait récemment qui est soutenu par des entreprises agroalimentaires comme McDonald’s, Coca-Cola, PepsiCo et Cargill, l’un des plus importants transformateurs de boeuf en Amérique du Nord.

Bien que l’étude ait été publiée dans la période de trois ans, Johnson a soutenu qu’il a reçu l’argent d’ILSI en 2015 et qu’il n’était donc pas tenu de la déclarer.

« Cet argent datait de 2015, donc c’était en dehors de la période de trois ans pour la divulgation de conflits d’intérêts », a déclaré Johnston au New York Times.« Je n’ai aucune relation avec eux ».

(Publié le 11/10/2019)

Ce qui nous amène à Monsanto, la compagnie qui a créé et commercialisé le Roundup.  Après avoir perdu trois procès consécutifs en Californie qui pourraient désormais leur coûter plus de 2 milliards de dollars en dommages pour avoir causé des formes de cancer chez ses utilisateurs, voilà que les problèmes juridiques prennent une ampleur mondiale, ce qui est somme toute logique puisque le produit est disponible dans 130 pays.

+ Au Québec, une première demande d’autorisation d’action collective contre Monsanto a été déposée le mois dernier, de même qu’une autre en Saskatchewan.

+ Et on apprenait la semaine dernière qu’un jardinier en Australie intentait aussi une poursuite contre le géant agrochimique, toujours pour les mêmes raisons.

Réactions de Monsanto :

On passe à un autre appel : Les avocats de Monsanto, qui ont passablement de la broue dans le toupet par les temps qui courent, entendent continuer la lutte et porter les jugements en appel, rappelant que l’Agence de protection de l’environnement américaine (EPA) a déjà conclu qu’il n’existait pas de lien clair entre le glyphosate et le cancer.

Infiltration et influence : Pendant les récents démêlés juridiques de Monsanto en Cour californienne, une supposée journaliste pigiste de la BBC qui couvrait le procès s’est avérée, en fait, être une employée de la firme de relations publiques FTI, qui compte parmi ses clients… Monsanto. Sa mission (qu’elle a visiblement acceptée) : infiltrer les médias, prendre le pouls de l’opinion publique et tenter d’influencer les reportages en faisant subtilement valoir le point de vue de la compagnie auprès des médias.

Morale de l’histoire : Après avoir manipulé la génétique en créant des semences qui sont résistantes à un herbicide possiblement toxique, il semblerait que Monsanto tente désormais de manipuler le message toujours dans le but de nous faire avaler n’importe quoi.

(Publié le 14/06/2019)

Opération : Obésité mondiale

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Face à la vague d’obésité qui déferle sur le monde industrialisé, on pourrait croire qu’il s’agit là d’une conséquence inévitable de notre mode de vie moderne. On ne fait pas assez d’exercice. Les gens n’ont plus le temps de cuisiner. Etc. Mais se pourrait-il que le fléau de notre obésité collective soit, en fait, le fruit d’un travail acharné, d’un groupe sinistre qui, comme un méchant fêlé dans un film de James Bond, travaille dans l’ombre afin de maintenir coûte que coûte l’influence et les intérêts de la malbouffe sur la planète ?

Le New York Times levait le voile cette semaine sur une obscure compagnie du nom d’ILSI (pour International Life Sciences Institute) qui serait, hélas, bel et bien réelle et directement impliquée — pour ne pas dire responsable — du désastre qui nous afflige.

Les grandes lignes

  • Créé par un dirigeant de Coca-Cola, l’institut est actif dans 17 pays, il prend rapidement de l’expansion en Asie et en Amérique du Sud et il est majoritairement financé par les géants de l’industrie agroalimentaire comme Coca-Cola, DuPont, PepsiCo, General Mills et Danone.
  • Dotée d’un budget annuel de 17 M$, sa mission est à la fois sournoise, mais aussi très efficace : s’affichant comme un organisme scientifique sérieux et indépendant, ILSI cultive des relations et alliés au sein de différents gouvernements et universités, en recrutant scientifiques et représentants de gouvernements pour des conférences (dans des hôtels cinq étoiles, cela va de soi). Il organise aussi différents comités de travail afin d’élaborer des politiques sur l’alimentation — le tout dans le but d’influencer les décisions politiques en faveur des compagnies qui se cachent derrière l’institut.

Des exemples :

  • + En Chine, qui compte désormais le plus grand nombre d’enfants obèses au monde, l’institut partage son personnel et ses locaux avec l’agence chargée de la lutte contre l’épidémie d’obésité dans le pays. ILSI a d’ailleurs contribué à l’élaboration d’une campagne de sensibilisation contre l’obésité en Chine qui recommandait… de faire de l’exercice physique plutôt que de changer ses habitudes alimentaires. (Non, ce n’est pas une coïncidence.)
  • + Au Brésil, les représentants de l’ILSI occupent des sièges au sein de plusieurs comités sur l’alimentation et la nutrition qui étaient auparavant réservés à des chercheurs universitaires.
  • + En plus d’avoir défendu les intérêts du tabac dans les années 80 et 90, ILSI a reçu plus de 2 millions de dollars de compagnies agrochimiques, dont Monsanto. D’ailleurs, en 2016, un comité « d’experts » en sécurité alimentaire des Nations Unies avait soulevé un tollé en déclarant que le glyphosate, l’ingrédient du Roundup, le tueur de mauvaises herbes de Monsanto qui fait l’objet de plusieurs poursuites, n’était « probablement pas cancérigène ». Surprise : le comité était dirigé par deux responsables de l’ILSI, dont Alan Boobis, vice-président d’ILSI-Europe. (Avouez que c’est quand même fort.)

Les réactions
L’institut nie farouchement toutes les allégations et jure de son indépendance. Pendant ce temps, les fabricants de la barre Mars ont retiré leur appui à l’ILSI l’an dernier, « ne voulant pas participer à des études menées par des groupes de pression qui ont si souvent été critiqués, surtout pour les bonnes raisons ». Et en 2015, ILSI a perdu ses accès privilégiés auprès de l’Organisation mondiale de la santé, à cause justement de ses liens étroits avec l’industrie.

Mais ILSI poursuit néanmoins son « travail », plus récemment en Inde, où une recommandation gouvernementale d’apposer une étiquette rouge sur les aliments jugés dangereux pour la santé a été mystérieusement tablettée indéfiniment. 

Curieusement, dès qu'on parle de réglementer ou de légiférer l'alimentation dans un pays, le SPECTRE d'ILSI n'est jamais bien loin...

(publié le 20/09/2019)