Des robots qui nous font à manger

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La technologie a vraiment changé notre façon de manger.

On n’a qu’à penser au four micro-ondes, à la cuisine à induction ou encore à l’arrivée des trous de beigne comme quelques exemples concrets d’innovations alimentaires qui ont chamboulé nos vies.

Le Boston Consulting Group estime que les investissements en robotique, évalués à 15 milliards de dollars en 2010, passeront à 67 milliards de dollars en 2025. Donc, tout comme Alexa et Siri, on peut s’attendre à ce que les robots s’infiltrent graduellement dans nos vies culinaires.

Mais même dans un monde moderne où les gens ont toujours moins le temps de cuisiner— et à l’ère de l’automatisation qui va manifestement bouleverser certains secteurs — peut-on vraiment imaginer une cuisine complètement robotisée ?

Certains éléments de cette vision d’avenir se mettent déjà sournoisement en place à travers le monde. Et à l’instar du pauvre John Connor et de son expérience quasi terminale avec les machines, tout cela fait plutôt peur. À vous de juger :

  • + À Singapour, un sous-chef électronique du nom de « Sophie » peut confectionner un bol de laska, une soupe traditionnelle avec nouilles, crevettes cuites et bouillon, sans dégâts, à une vitesse vertigineuse de 80 bols à l’heure.
  • + En Inde, un prototype de robot pour la maison du nom de Mechanical Chef veut rivaliser avec la cuisine des mamans indiennes (sacrilège!).
  • + Et finalement, pour ceux qui veulent vraiment impressionner la belle-mère, il y a la totale, avec Moley, une solution robotique complète comprenant four, lave-vaisselle, espace de cuisine moderne et une paire de bras robotisée. Grâce à l’intelligence artificielle, le robot réplique les mouvements du chef anglais Tim Anderson afin de préparer vos plats préférés devant votre famille à la fois émerveillée et terrifiée chaque fois que Moley empoigne le couteau de cuisine de 12 pouces. Moley est en prévente en ce moment pour la modique somme de 15 000 $ US.

Malgré tout cela, on vous sent sceptiques quant au rôle que joueront les robots dans notre alimentation. Alors on se permet un petit rappel : si vous mangez des pâtes ou du saumon fumé, des viandes froides (hélas) ou des petits gâteaux préparés, dites-vous bien que des robots vous préparent déjà à manger.

Vous ne le savez juste pas.

(Publié le 2/08/2019)

Viande vs Végé : la bataille s’intensifie

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Après le droit de porter des armes, une autre bataille légale épique fait rage aux États-Unis sur la question suivante : une compagnie a-t-elle le droit d’utiliser le terme « viande » sur son emballage lorsqu’elle vend un produit végé?

Le producteurs de viande et éleveurs sont passés en mode attaque au printemps avec 24 états proposant des lois interdisant l’utilisation du mot « viande » sur un emballage pour un produit végé. Mais les projets de loi ratissent large, comme celle de l’Arkansas par exemple, qui sanctionne l’utilisation de mots comme « burger », « hot-dog » ou même « saucisse » sous peine d’une amende 1000$ par infraction. 

Plus près de chez nous, l’Union des producteurs agricoles avait lancé une salve similaire en mai dernier, arguant qu’on ne voulait pas que le consommateur soit floué. (Riiiiight.)

Cette semaine, la riposte du monde végé s’est rapidement organisée aux États-Unis : la loi proposée en Arkansas sera contestée devant les tribunaux, pour violation de liberté d'expression.

Pendant ce temps, Beyond Meat qui carbure à plein régime et qui est une des principale cause de cette bataille juridique avec sa galette à base de plantes, annonçait cette semaine qu’elle avait presque quadruplé ses ventes. 

Mais le capitalisme .ant ce qu’il est, la firme de Silicon Valley a tout de même enregistré une perte plus importante que prévue — et a signifié son intention d’émettre de nouvelles actions pour renflouer ses coffres — ce qui a vu son action chuter de 25%, pour clôturer hier à à $176,00. 

Par ailleurs, la compagnie Impossible Foods — qui nous a notamment donné le Whopper sans viande chez Burger King — vient d’obtenir l’approbation de la Food and Drug Administration (FDA) aux États-Unis pour vendre ses produits de fausse viande en magasins dès septembre, ce qui signifie que la bataille ne va que s’amplifier.

Mais malgré tous ces nouveaux produits, on vous rappelle qu’en date du 20 juillet, il y a 1,7 millions de bêtes qui ont été abattues au Canada, ce qui représente une augmentation de 80,000 têtes comparativement à l’an dernier.

Trouvez l’erreur.

(Publié le 2/08/2019)

VOICI LA COSMIC CRISP

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Face à notre insatiable appétit pour la pomme parfaite, sachez qu’une toute nouvelle pomme sera lancée en grande pompe cet automne : la Cosmic Crisp, qui se veut le résultat de 20 années d’études et de recherches.

Développée par l’Université de Washington et un hybride des variétés Enterprise et Honeycrisp, on nous promet une pomme rouge, juteuse, avec une texture ferme et croquante, qui est aussi très sucrée et qui possède une saveur explosive. Rien de moins.

Pour assurer son succès, rien n’a été laissé au hasard :

  • + En plus d’avoir un site web, la pomme a aussi sa propre bande-annonce.
  • + Son nom original — le plutôt fade et scientifique « WA 38 » — a été changé pour Cosmic Crisp à la suite d’un concours ouvert au public.
  • + Le lancement de la nouvelle pomme sera soutenu par une campagne sur les réseaux sociaux ainsi que des slogans publicitaires du genre « Imaginez les possibilités » et « La pomme des grands rêves ».

Si vous vous demandez pourquoi on emprunte à Apple ses techniques de promotion et de marketing pour le lancement d’une simple (et vraie) pomme, deux choses à retenir :

  1. On devait commencer la production de la Cosmic Crisp avec seulement 300 000 arbres dans la région de Washington, mais la nouvelle pomme a tellement impressionné dans des dégustations grand public que les producteurs en ont demandé quatre millions, ce qui a mené à une loterie pour octroyer les premiers arbres disponibles.
  2. Les producteurs de l’État de Washington — qui détiennent l’exclusivité de la culture de la pomme — ont déjà englouti pas moins de 500 millions de dollars dans sa culture et son développement.

Donc, on mise gros sur la pomme justement pour éviter d’en avoir gros sur la pomme (insérer bruit de tambour ici).

(Publié le 26/07/2019)

VOICI VOS FRUITS ET LÉGUMES

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Malgré tout ce qu’on sait, beaucoup de gens ont encore de la difficulté à manger des fruits et légumes sur une base régulière. Selon Statistiques Canada, la proportion de Canadiens qui en ont consommé cinq fois ou plus par jour a diminué, passant de 31,5 % en 2015 à 28,6 % en 2017. 

La compagnie Kencko offre une solution innovatrice qui vous permettra de les avoir avec vous en tout temps, discrètement, peu importe la saison et peu importe où vous vous trouvez. Et de plus, vous pourrez en savourer une panoplie, rapidement, à votre convenance, en profitant de toutes leurs vitamines, fibres et minéraux.

Détail important : n’oubliez pas d’ajouter de l’eau.

En effet, Kencko offre une variété de cocktails de fruits et légumes en poudre, grâce à un procédé qui se résume en quatre étapes :

  • + On prend un fruit ou légume biologique
  • + On le gèle solide
  • + On le déshydrate lentement
  • + On le broie et le mélange avec d’autres ainsi que des épices

Cela donne six différents mélanges aux noms très colorés (littéralement), du genre « Yellows » (carotte, ananas, banane, mangue et cannelle) ou encore « Reds » (fraises, pommes, framboises, dattes, gingembre et graines de chia).

Les sachets se vendent en boîte de trois, 20 ou 60 et le fait que tout cela soit offert 50 ans après que l’homme a marché sur la Lune en mangeant de la bouffe remarquablement similaire, est purement une coïncidence céleste, il va de soi.

(Publié le 26/07/2019)

POMMES : VISEZ BIO

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De Guillaume Tell au péché originel, la pomme a un bagage historique — et alimentaire — assez imposant. En anglais, on dit même qu’une pomme par jour éloigne le docteur. En fait, il n’y a pas vraiment de mauvaises raisons de manger une pomme, mais une nouvelle étude démontre que si vous souhaitez croquer dedans, il serait préférable qu’elle soit biologique.

Ce qu'il faut savoir :

+ Une pomme contient pas moins de100 millions de bactéries, dont plusieurs jouent un rôle essentiel dans notre flore intestinale, comme le démontre cette équation mathématique très complexe :

Variété de microbes + intestin = Meilleure santé

+ Mais voilà que les chercheurs, en analysant les différentes parties de la pomme, ont trouvé que les pommes biologiques contenaient un plus large éventail de microbes que les pommes dites « conventionnelles » (un peu comme une pelure de banane oubliée par votre ado insouciant dans la porte de votre auto, stationnée au soleil pendant sept heures, par exemple — mais ne mélangeons pas des pommes et des bananes). Cette plus grande faune microbienne fait des pommes biologiques des collations à la fois meilleures pour la santé et plus gouteuses.

+ La professeur Gabriele Berg, une des auteurs de l’étude, a déclaré cette semaine au journal The Guardian : « Les pommes fraîchement récoltées et biologiques hébergent une communauté bactérienne nettement plus diversifiée, plus homogène et distincte, par rapport aux pommes conventionnelles. »

On vous rappelle que les pommes figurent dans le Top 12 des aliments les plus touchés par les pesticides, communément appelés « Les 12 salopards », ce qui en fait donc un fruit particulièrement logique à acheter bio.

(Publié le 26/07/2019)

Pas prêts pour le virage végéta

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Aux Explorateurs culinaires, nous sommes très fiers d’avoir pris un virage végé il y a quelques mois. Mais visiblement, la planète n’est pas encore prête pour ce grand virage — loin de là. Une série de nouvelles études soulignait à grands traits verts cette semaine que si tout le monde se mettait à manger les quantités recommandées de fruits et de légumes, il n’y en aurait tout simplement pas assez. Et que nourrir la planète au rythme actuel sera un immense défi.

LES GRANDES LIGNES
+ Selon une nouvelle étude publiée dans The Lancet Planetary Health seulement 55 % de la population mondiale vit actuellement dans des pays où les fruits et les légumes sont disponibles en quantité suffisante pour atteindre l’objectif minimal de 400 grammes par personne par jour fixé par l’Organisation mondiale de la Santé.

+ Toutefois, l’offre mondiale de calories est plus que suffisante pour satisfaire la consommation. Mais de nombreuses personnes ont une alimentation de mauvaise qualité constituée de calories « pauvres », à base d’aliments hautement transformés.

+ Les chercheurs arrivent donc à un constat tristement ironique : nous vivons dans un monde où beaucoup de personnes souffrent simultanément de malnutrition et d’obésité. Si bien que pour la première fois, les régimes alimentaires sont maintenant responsables de plus de décès dans le monde que le tabagisme.

ALORS ON FAIT QUOI ?
Il ne semble pas y avoir de solution magique toute simple pour remédier à la catastrophe alimentaire qui nous pend au bout de l’assiette, puisque tout est relié : nourrir une éventuelle population qui pourrait atteindre 9,8 milliards en 2050 exigera une augmentation importante de la production alimentaire (à moins que la rougeole fasse toutun comeback). Le hic : on frise déjà la catastrophe environnementale avec le modèle agroalimentaire actuel. Fait que. On fait quoi ?

Un autre rapport, cette fois du World Resource Institute (WRI), suggère quelques pistes, notamment d’innover dans nos méthodes de production, mais LA façon la plus efficace et simple, eh bien, vous l’avez en pleine face : « La plus grande opportunité reliée à l’alimentation est de limiter la demande mondiale de viande. »

En effet, le WRI estime que si les Américains et d’autres pays riches en viande réduisaient leur consommation à environ un burger et demi par personne, par semaine, cela éliminerait presque le besoin de développer davantage l’agriculture (et la déforestation qui y est associée) — et ce, même dans un monde de 10 milliards d’habitants.

Alors si vous devez absolument avoir votre burger quotidien, optez donc pour le Vegeat. Il est moins cher. Il est végétal. Et il est québécois. Tous ensemble, encore une fois : « C’est déjà ça. »

(Publié le 19/07/2019)