Aux Explorateurs culinaires, nous sommes très fiers d’avoir pris un virage végé il y a quelques mois. Mais visiblement, la planète n’est pas encore prête pour ce grand virage — loin de là. Une série de nouvelles études soulignait à grands traits verts cette semaine que si tout le monde se mettait à manger les quantités recommandées de fruits et de légumes, il n’y en aurait tout simplement pas assez. Et que nourrir la planète au rythme actuel sera un immense défi.

LES GRANDES LIGNES
+ Selon une nouvelle étude publiée dans The Lancet Planetary Health seulement 55 % de la population mondiale vit actuellement dans des pays où les fruits et les légumes sont disponibles en quantité suffisante pour atteindre l’objectif minimal de 400 grammes par personne par jour fixé par l’Organisation mondiale de la Santé.

+ Toutefois, l’offre mondiale de calories est plus que suffisante pour satisfaire la consommation. Mais de nombreuses personnes ont une alimentation de mauvaise qualité constituée de calories « pauvres », à base d’aliments hautement transformés.

+ Les chercheurs arrivent donc à un constat tristement ironique : nous vivons dans un monde où beaucoup de personnes souffrent simultanément de malnutrition et d’obésité. Si bien que pour la première fois, les régimes alimentaires sont maintenant responsables de plus de décès dans le monde que le tabagisme.

ALORS ON FAIT QUOI ?
Il ne semble pas y avoir de solution magique toute simple pour remédier à la catastrophe alimentaire qui nous pend au bout de l’assiette, puisque tout est relié : nourrir une éventuelle population qui pourrait atteindre 9,8 milliards en 2050 exigera une augmentation importante de la production alimentaire (à moins que la rougeole fasse toutun comeback). Le hic : on frise déjà la catastrophe environnementale avec le modèle agroalimentaire actuel. Fait que. On fait quoi ?

Un autre rapport, cette fois du World Resource Institute (WRI), suggère quelques pistes, notamment d’innover dans nos méthodes de production, mais LA façon la plus efficace et simple, eh bien, vous l’avez en pleine face : « La plus grande opportunité reliée à l’alimentation est de limiter la demande mondiale de viande. »

En effet, le WRI estime que si les Américains et d’autres pays riches en viande réduisaient leur consommation à environ un burger et demi par personne, par semaine, cela éliminerait presque le besoin de développer davantage l’agriculture (et la déforestation qui y est associée) — et ce, même dans un monde de 10 milliards d’habitants.

Alors si vous devez absolument avoir votre burger quotidien, optez donc pour le Vegeat. Il est moins cher. Il est végétal. Et il est québécois. Tous ensemble, encore une fois : « C’est déjà ça. »

(Publié le 19/07/2019)