LE VIN A ÉTÉ POPULARISÉ PAR LES PHÉNICIENS

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Quand on pense aux grands producteurs de vins de la planète, on a immédiatement une image bucolique de vignobles verdoyants ancestraux aux raisins éclatants blottis derrière des châteaux moyenâgeux, en France ou en Italie.
Mais voilà que des archéologues ont découvert récemment des preuves tangibles d’un vaste commerce de production de vin, ainsi que des vestiges d’un pressoir à vin « industriel » datant de près de 2 600 ans, non pas en Toscane ou en Bourgogne, mais au sud du Liban, dans la ville de Tell el-Burak.

Selon les archéologues, ce seraient donc les Phéniciens, grand peuple navigateur de l’Antiquité, qui auraient perfectionné et fait rayonner le vin dans la région méditerranéenne, en exportant le produit — ainsi que la vigne et les techniques de production du vin — dans leurs nombreuses colonies en Afrique du Nord, en Sicile, en France et en Espagne.

Comme le veut le mythe, les raisins étaient bel et bien écrasés avec les pieds dans un large bassin de plâtre pouvant contenir jusqu’à 1 200 gallons, prouvant que la demande était assez forte merci.

On a également trouvé sur le site des traces de grains de raisin ainsi que de vieilles amphores utilisées pour la fermentation et le transport du vin, prouvant que la production était 100 % locale (et probablement bio).

Mais si les Phéniciens sont responsables d’avoir répandu le rouge en Europe — en plus de l’alphabet, l’huile d’olive et le verre —, ils ne sont pas les premiers à avoir confectionné du vin.

En effet, les premiers balbutiements vinicoles sont apparus en Géorgie (le pays du Caucase, pas l’État du sud), datant de 8 000 ans, prouvant que l’homme de pierre pouvait même picoler.

Pour ce qui est de la plus vieille bouteille de vin intacte jamais retùrouvée, on soupçonne qu’il s’agisse de la bouteille de vin de Spire, de la ville allemande du même nom, qui a été découverte dans la tombe d’un noble romain, datant du 4e siècle.

On n’aurait pas encore osé déboucher ou goûter à l’élixir, mais les rumeurs sur les réseaux sociaux mentionnent qu’il serait meilleur que du Québérac.

Donc, ça droit être vrai.

(Publié le 5/10/2020)

LE GOUVERNEMENT BRITANNIQUE PAIE LE LUNCH PENDANT LA PANDÉMIE

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Il y a une expression anglaise qui dit : « There is no such thing as a free lunch » — un repas gratuit, cela n’existe pas.

Mais durant le mois d’août, le gouvernement britannique a mis en place un système audacieux pour presque contredire le célèbre dicton en encourageant sa population à aller manger au restaurant.

Comment ?

En ne payant rien de moins que la moitié de la facture de chaque repas au resto.

Absolutely shocking !

Le programme « Eat Out to Help Out » propose en effet de rembourser aux citoyens anglais la moitié de toute facture, si vous allez dîner ou souper au restaurant le lundi, mardi ou mercredi.

L’initiative a été mise de l’avant afin d’aider les restaurateurs qui, un peu comme chez nous, en arrachent considérablement durant cette pandémie qui perdure.

Et on vous entend gémir devant votre cellulaire, mais la réponse est malheureusement NON — l’alcool n’est pas inclus et le montant maximal par personne est de 22$. 

Les résultats ? En deux mots : Bloody impressive. 

  • + Les Anglais sont sortis manger six fois plus le lundi que durant la fin de semaine.
  • + Durant les trois premières semaines du mois d’août, 64 millions de repas — soit presque autant que la population britannique de 67 millions — ont été avalés dans le cadre du programme.
  • + Au total, le gouvernement aura déboursé environ 570 millions de dollars canadiens pour nourrir ses citoyens (à moitié).
  • + Et presque 40 % des gens qui ont profité du rabais avouaient que c’était la première fois qu’ils retournaient au restaurant depuis l’arrivée de la COVID-19.

Sans surprise, le programme a été reconduit pour le mois de septembre.

Tout cela nous rappelle une triste vérité : au-delà de l’altruisme, de la gentillesse et du sens du devoir, l’argent est non seulement un levier qui peut littéralement déplacer des montagnes, mais il peut aussi faire sortir des gens inquiets et anxieux en période de pandémie.

64 millions de fois.

(Publié le 14/09/2020)

ÉDITORIAL : L’INNOVATION A SES LIMITES

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On comprend et on se réjouit de cet engouement soudain pour la fausse viande. Vraiment, on ne peut que saluer ces initiatives qui, on espère, aideront à sauver des milliers de vies animales, des tonnes métriques d’eau et des millions d’acres de forêt.

Mais pendant ce temps, cette semaine, le World Wildlife Fund nous apprenait, dans un rapport dévastateur, que depuis 1970, la taille des populations de mammifères, d'oiseaux, de poissons, d'amphibiens et de reptiles a connu une baisse moyenne alarmante de 68% Autrement dit, les 2/3 de la faune sauvage ont été effacés du globe en 50 ans.

Pendant qu’on remue ciel et terre pour trouver des alternatives alimentaires synthétiques à toutes ces pauvres bêtes qu’on élève en enclos, on est parfaitement incapable de protéger celles qui vivent dans leur habitat naturel.

Et les choses ne sont guère plus reluisantes du côté agricole, alors que l’équivalent de 30 terrains de soccer de terre sont perdus chaque minute, principalement à cause de l'agriculture intensive. Ajoutez à cela une fonte record de la calotte glacière au Groenland, et un portrait  aussi accablant qu'urgent commence à prendre forme.

Nous ne sommes ni prophètes ni devins, mais nous avons comme un triste pressentiment que se réconforter à manger des burgers à base de pois et du thon végé — ou même à conduire des autos électriques ou acheter des ampoules LED — ne sera pas suffisant pour passer à travers ce qui nous attend.

Nul doute, ce sont de belles inventions, mais elles sont, en réalité, des diversions qui relèvent de la pensée magique, et qui nous éloignent des vrais problèmes systémiques de la « vie moderne », nous donnant un faux sentiment de confort, de sécurité et de supériorité.

Car après tout, c’est justement ce beau progrès, cette frénésie du développement qui a fait qu’on se retrouve aujourd’hui avec une planète majoritairement vidée de vie.

On n’a malheureusement pas de solution concrète à vous proposer aujourd’hui, mais on a une certitude : si on pense que la technologie va nous sortir de ce pétrin incommensurable, on fait non seulement fausse route, mais la déroute sera tout aussi brutale. 

Car le problème est beaucoup plus profond pour être balayé sous le tapis large de la technologie. 

Si, dans un avenir rapproché, nous sommes incapables de repenser radicalement et rapidement comment et pourquoi nous vivons, à l’instar des autres habitants de notre planète, nous allons nous aussi nous éteindre tranquillement. 

Mais au moins, cela sera devant nos écrans.

(Publié le 14/09/2020)

LE BURGER IMPOSSIBLE DÉBARQUE AU CANADA

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Cette semaine, la compagnie Impossible Foods annonçait que son produit phare — l’Impossible Burger, entièrement à base de plantes — était enfin disponible dans des restaurants participants au Canada.

Au Québec, c’est ironiquement le restaurant Joe Beef qui a l’honneur d’afficher le burger sur son menu.

On sait que le marché de la fausse viande est en véritable expansion, avec des joueurs comme Beyond Meat et Lightlife qui prennent de plus en plus de place, et qui commencent inévitablement à jouer du coude.

En effet, cette semaine, le président de Lightlife — qui est une filiale de Maple Leafs Foods — a décoché un coup de semonce envers ses deux compétiteurs avec une virulente lettre ouverte (publiée dans le New York Times, notamment), les priant d’arrêter d’utiliser des produits impossibles à prononcer et hypertransformés pour fabriquer leurs galettes. Quelques extraits : « C’est assez. Assez d’ingrédients hypertransformés, d’OGM, d’additifs inutiles et de faux sang… Nous faisons une rupture nette avec vos deux entreprises de “technologie alimentaire” qui tentent d’imiter la viande à tout prix… Les gens méritent des protéines à base de plantes développées dans une cuisine, pas dans un laboratoire. Notre burger ne contient que 11 ingrédients. C’est tout — pas 18 ou 20. Nos ingrédients sont propres, reconnaissables et simples à prononcer. »
Vous voyez le genre.

Une chose à retenir dans cette belle envolée lyrique : que cela soit au niveau de la visibilité et — on soupçonne — des ventes, Lightlife traîne de la patte face à ses deux concurrents. Donc, à défaut de faire changer les gens de galette, ils tentent désespérément de changer la conversation.

Pendant ce temps, en coulisses, un nouveau champ de bataille — marin cette fois — se dessine à l’horizon alors que le géant Nestlé plonge dans le marché émergeant du faux… thon. 

Après neuf mois de recherche et développement, le produit au nom de « Vuna » sera lancé en Suisse, puis aux quatre coins du globe.

Et juste à côté, en Allemagne, Burger King ajoutait des pépites de poulet sans poulet à son menu cette semaine.

 

(Publié le 14/09/2020)

LE SUCRE EST UN OBSTACLE À LA MISE EN FORME

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Une éclosion de salmonelle est venue se mêler de nos oignons cette semaine alors qu’une quantité importante d’oignons rouges et jaunes provenant de la Californie ont été contaminés.
L’avis de Santé Canada suggère d’éviter de « manger, d’utiliser, de vendre ou de servir des oignons rouges, blancs, jaunes ou jaunes sucrés distribués par Thomson International inc. ou tout produit qui en contient » ce qui n’est jamais trop bon pour la business, mais rappelle aussi que les oignions canadiens ne sont pas à risque.

On compte désormais 339 cas au Canada et 640 aux États-Unis, et heureusement aucun décès. Mais avec des cas déclarés dans 43 États et 7 provinces, de l’Île-du- Prince-Édouard au Nevada, et des traces de contamination dans des repas préparés et dans d’innombrables épiceries et Walmart, on demeure à la fois perplexe et incrédule face à la portée ahurissante que peuvent avoir des oignons provenant d’un seul producteur.
Tout aussi intrigante est la question de Lucie de Sainte-Dorothée cette semaine : « Comment est-ce que la salmonelle a bien pu se retrouver sur des oignons ? »
En effet, on associe la plupart du temps cette bactérie à, par exemple, des poitrines de poulet qu’on laisse traîner sur un comptoir de cuisine humide pendant qu’on termine notre émission sur Netflix.
Bien que l’enquête de la Food and Drug Administration soit toujours en cours, un peu comme cela fut le cas plus tôt cette année avec la laitue romaine, il est fort à parier que les oignons ont été « victimes » de… contamination animale. En effet, règle générale, une infection humaine à la salmonelle survient lorsque de la nourriture ou de l’eau contaminée par des matières fécales infectées est ingérée (bon appétit !)

On rappelle que selon Santé Canada, chaque année, plus de 4 millions de Canadiens souffrent d’une intoxication alimentaire. Les symptômes comprennent généralement des nausées, des vomissements, de la diarrhée, des crampes d’estomac et de la fièvre — soit sensiblement les mêmes effets qu’après avoir assisté à un spectacle d’Éric Lapointe.

(Publié le 14/08/20)

DES OIGNONS CONTAMINÉS

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Une éclosion de salmonelle est venue se mêler de nos oignons cette semaine alors qu’une quantité importante d’oignons rouges et jaunes provenant de la Californie ont été contaminés.
L’avis de Santé Canada suggère d’éviter de « manger, d’utiliser, de vendre ou de servir des oignons rouges, blancs, jaunes ou jaunes sucrés distribués par Thomson International inc. ou tout produit qui en contient » ce qui n’est jamais trop bon pour la business, mais rappelle aussi que les oignions canadiens ne sont pas à risque.

On compte désormais 339 cas au Canada et 640 aux États-Unis, et heureusement aucun décès. Mais avec des cas déclarés dans 43 États et 7 provinces, de l’Île-du- Prince-Édouard au Nevada, et des traces de contamination dans des repas préparés et dans d’innombrables épiceries et Walmart, on demeure à la fois perplexe et incrédule face à la portée ahurissante que peuvent avoir des oignons provenant d’un seul producteur.
Tout aussi intrigante est la question de Lucie de Sainte-Dorothée cette semaine : « Comment est-ce que la salmonelle a bien pu se retrouver sur des oignons ? »
En effet, on associe la plupart du temps cette bactérie à, par exemple, des poitrines de poulet qu’on laisse traîner sur un comptoir de cuisine humide pendant qu’on termine notre émission sur Netflix.
Bien que l’enquête de la Food and Drug Administration soit toujours en cours, un peu comme cela fut le cas plus tôt cette année avec la laitue romaine, il est fort à parier que les oignons ont été « victimes » de… contamination animale. En effet, règle générale, une infection humaine à la salmonelle survient lorsque de la nourriture ou de l’eau contaminée par des matières fécales infectées est ingérée (bon appétit !)

On rappelle que selon Santé Canada, chaque année, plus de 4 millions de Canadiens souffrent d’une intoxication alimentaire. Les symptômes comprennent généralement des nausées, des vomissements, de la diarrhée, des crampes d’estomac et de la fièvre — soit sensiblement les mêmes effets qu’après avoir assisté à un spectacle d’Éric Lapointe.

(Publié le 14/08/20)