Le gala des Golden Globes qui avait lieu à Hollywood dimanche dernier pour souligner le remarquable « travail » de gens riches et célèbres — travail, rappelons-le, qui consiste essentiellement à « faire semblant » — le gala a donc créé tout un émoi en offrant aux stars un repas entièrement à base de plantes.

En effet, les vedettes de l’heure ont pu savourer une soupe aux betteraves froide avec cerfeuil et amarante cultivés localement (on est en Californie, rappelons-le), un plat principal de champignons pleurotes cuits et présentés sous forme de pétoncles, servis sur un nid de risotto aux champignons sauvages, accompagnés de choux de Bruxelles rôtis.

Plusieurs vedettes ont salué le geste sur les réseaux sociaux, comme Joaquim Phoenix et Leonardo DiCaprio. Ce dernier, quand il n’est pas en train de porter secours à un homme largué en mer, est très actif sur le plan environnemental avec une fondation dédiée à l’environnement qui porte subtilement le nom de « Leonardo DiCaprio Foundation » (très low-key). 

Pour sa part, l’animateur du gala, le Britannique et vitriolique Ricky Gervais qui est aussi végétarien, a souligné ce beau geste avec son sarcasme habituel : « Je pense que c’est une bonne idée que 800 personnes essaient de sauver la planète et arrivent séparément en limousines pour manger des légumes... »

(Publié le 10/01/2020)

Règle générale, on ne cherche pas trop à réinventer ce qui est rond.
La roue. Le bouton à quatre trous. Et la bouteille de vin ronde.
C’est pourtant ce que s’est donné comme mission l’entrepreneur Santiago, et sa compagnie britannique Garçon Wines, avec sa nouvelle bouteille révolutionnaire qui pourrait bien changer notre façon de savourer notre chardonnay.
Inventée principalement pour trouver une façon de s’assurer qu’une bouteille puisse se glisser dans une boîte aux lettres en Angleterre, la bouteille a un look plat, à la fois élégant et futuriste, même si elle contient toujours le 750 ml habituel. Mais son véritable attrait réside dans les économies d’échelle qu’elle offre sur toute la chaîne d’approvisionnement vinicole :

• + Une bouteille est 87 % plus légère que la classique en verre — elle pèse 63 grammes, pour être précis — ce qui représente des économies considérables en frais de transport.
• + Plus facile à emballer, elle maximise l’espace et réduit le risque de cassure. On peut mettre dix bouteilles dans une caisse qui normalement contiendrait quatre bouteilles rondes (si vous vous posez la question, le secret est huit à la verticale et deux à l’horizontale par-dessus).
• + Elle est faite de plastique à la fois recyclé et recyclable.Mais justement à cause du plastique, le vin à l’intérieur des bouteilles ne peut être conservé plus de 18 mois, ce qui vient un peu contrecarrer la magie intrinsèque d’un des rares choses dans la vie qui s’améliore avec le temps.Car le plus grand défi de Garçon Wines sera de convaincre l’amateur de vin qu’on peut parfaitement savourer son pinot grigio provenant d’un contenant en plastique qui ressemble étrangement à du shampooing.

  Quand on sait que nous avalons à notre insu l’équivalent d’une carte de crédit en plastique par semaine, et qu’on découvre tous les jours que le concept du plastique 100 % recyclé est plus un mythe qu’une réalité, on demeure sceptique sur le fait que tout cela passe comme une bouteille à la poste.

(publié le 13/12/2019)

Avant de naviguer allègrement aux quatre coins de la planète web pour offrir un cadeau gourmand qui sera immanquablement confectionné en Chine, on se permet de vous proposer un choix bien de chez nous qui met en vedettes des produits d’ici — et qui promet de faire du bien à chaque achat.

La Grande Gourmandise, qui a comme mission de valoriser et célébrer la culture gastronomique d’ici, offre un éventail de produits, du sucré au salé, en toute connaissance des producteurs et des histoires humaines derrière chaque produit.

Des exemples ? Du pesto de Kombu de Gaspésie (avouez que c’est exotique). Du miel d’abeilles québécoises (on en profite pendant qu’il y en a encore). Et notre préféré : la sauce et assaisonnement à BBQ « Le King du BBQ » de Beauce (on ne rit plus).
Et en plus de faire honneur aux producteurs québécois, un achat de cadeau aidera aussi La Grande Gourmandise à financer son Fonds Jeune qui distribue des bourses pour la persévérance scolaire des jeunes par la nourriture et la cuisine — chose qu’un achat sur Amazon ne fait hélas pas.
Bien que le temps soit relatif, nos sources nous indiquent qu’il n’est pas encore trop tard pour recevoir votre cadeau avant Noël.

Mais disons qu’il serait grand de temps de cliquer ici. 

(Publié le 12/12/2019)

Après Movember,et Dry Feb, le mois de janvier semble enfin avoir sa propre thématique dotée d’un calembour éhonté : Veganuary.
En effet, si vous envisagez de prendre une résolution végée pour le Nouvel An mais vous avez sérieusement besoin d’encadrement ou de soutien, le mouvement (et site) Veganuary propose de vous accompagner dans votre aventure pour le premier mois de l’année.

Organisme sans but lucratif originaire d’Angleterre qui a déjà fait un demi-million d’adeptes dans 178 pays, le concept de Veganuary débarque pour la première fois aux États-Unis cette année et espère prendre de l’ampleur.

Pour y participer, vous n’avez qu’à vous inscrire gratuitement en ligne, et vous recevrez par la suite, par courriel, des recettes, idées, conseils et trucs pour faciliter la transition.
Et si vous avez besoin d’aide, si vous avez des doutes ou des questions, on vous rappelle qu’on est également toujours là pour vous.

Et en plus, on vous répondra en français.

(Publié le 13/12/2019)

On le sait, le temps des Fêtes apporte son lot d’excès. Que cela soit des heures de magasinage interminables, des cadeaux parfaitement inutiles ou une consommation d’alcool excessive qui mène à une malencontreuse Danse des canards sexy avec la tante Thérèse, on a tous, à un moment donné, le besoin d’oublier. Une récente étude indienne sur la meilleure recette pour contrer les effets sournois de l’alcool tombe donc à point.

Les grandes lignes

• + Après avoir testé de nombreux aliments en laboratoire et concocté plusieurs mélanges, l’étude démontre que la meilleure solution pour contrer les effets de la gueule de bois est un breuvage composé de 65 % de poire, 25 % de citron doux et de 10 % d’eau de coco. Et en plus, cela a le mérite d’être bon au goût, ce qui n’est pas négligeable dans ces circonstances.
• + En effet, tous ces ingrédients ont la capacité magique d’accélérer la production de deux enzymes importants (l’ADH et l’ALDH) qui aident le foie à neutraliser les effets secondaires des shooters de vodka à la guimauve qui semblaient pourtant une bonne idée la veille.
• + Autre constat : la vitamine C, qu’on définit souvent comme remède miracle pour mieux récupérer, a en réalité l’effet contraire, et a fait dégringoler les deux enzymes de 88 % en laboratoire.
• + Finalement, il faut souligner que tous les tests ont été effectués en laboratoire. On s’entend qu’idéalement, il faudrait les faire sur des gens sur le party qui, le lendemain, regrettent foncièrement le jour où ils sont nés.

Rappel important, même si c’est les Fêtes
Si vous vous demandez pourquoi l’alcool est si difficile à métaboliser et a des effets aussi néfastes, on se permet de vous rappeler que tout comme l’amiante, l’arsenic et la viande rouge, il est un produit classé cancérigène « Groupe 1 » par le Centre international de recherche sur le cancer. Et vous aurez compris que dans ce cas-ci, le Groupe 1 n’est pas la « meilleure catégorie ».

Bref, on a beaucoup parlé récemment des dangers du cannabis et de la crise des opiacés, mais il serait peut-être bon de se rappeler que l’alcool trône au sommet du palmarès des substances qui cause le plus de ravages. Autrement dit, l’acceptation sociale n’amoindrit pas les dangers. Au contraire. On l’a vu avec le tabac. On le voit avec la viande. Et l’alcool fait également partie de cette équation.

Sur ce : santé !

(Publié le 13/12/2019)

Tous les êtres humains possèdent des caractéristiques intrinsèques qui nous unissent.
Ce pouvoir d’aimer et de partager.
Cette capacité de rester des heures devant un écran à regarder les pires banalités.
Et du Teflon qui coule dans nos veines.

C’est ce que nous rappelle le film Dark Waters sorti la semaine dernière, qui retrace l’incroyable histoire de la plus grande contamination à l’échelle humaine qui a commencé, notamment, par un produit miracle que nous avons tous côtoyé à un moment dans nos cuisines : la poêle en Teflon.

Comment on en est arrivé là
En 1998, les vaches d’un fermier de Parkersburg, en Virginie-Occidentale, meurent mystérieusement de maladies aussi atroces qu’inexplicables. Il se tourne vers l’avocat Rob Bilott qui passera les 20 prochaines années de sa vie à talonner la compagnie chimique DuPont. Des documents internes révèleront que la compagnie a déversé des tonnes d’un produit toxique dans les champs avoisinants, polluant ainsi les cours d’eau de la région ainsi que la nappe phréatique.

Mais malheureusement, ce n’est que le début de l’histoire d’horreur.

Le produit en question
Une invention des génies de la compagnie 3M, l’acide perfluorooctanoïque (communément appelée PFOA en anglais ou encore C8) est un produit synthétique utilisé comme antiadhésif sur tout ce qui nous entoure : emballages pour fast food, de vêtements imperméables genre Gore-Tex, des boîtes à pizza, de sacs à pop-corn pour micro-ondes, des tapis, la soie dentaire et, malheureusement, les poêles en Teflon.

Le problème
Une minuscule présence du produit peut causer le cancer du rein et des testicules, des maladies de la thyroïde, un taux de cholestérol élevé, ou encore, des malformations à la naissance. Toutes ces maladies et complications ont d’ailleurs fait leur apparition dans la région à la suite du dumping industriel de DuPont. Évidemment, DuPont a nié et combattu au fil des ans.

DuPont savait tout cela depuis un maudit bout
Dès les années 60, les scientifiques chez DuPont savaient pertinemment que le C8 était toxique. Résultat ? On enterre environ 200 barils du produit sur les rives de la rivière Ohio près de l’usine. On choisit aussi d’expédier des barils de déchets toxiques sur des barges en ajoutant des pierres pour les faire couler à la mer. Quand un brave pêcheur met la main sur un baril par inadvertance, la compagnie change de tactique et se tourne vers l’enfouissement terrestre.

En 1981, alertée de la dangerosité du C8 par la compagnie 3M (les génies qui ont créé le produit), DuPont réaffecte toutes les femmes travaillant de près avec le C8 à d’autres tâches. De plus, la compagnie effectue un suivi sur les femmes enceintes qui travaillaient à la production. Selon une note interne, deux des sept bébés sont nés avec des malformations, mais DuPont n’a jamais rendu l’information publique.

Pourquoi on parle encore de cela aujourd'hui? 
Même si cette histoire à rendre malade a fait l’objet d’un premier article dans le New York Times en 2016, puis d’un documentaire à vous glacer le sang intitulé The Devil We Know en 2018 et maintenant d’un film, la bataille se poursuit.

• + Oui, en 2005, DuPont a été mis à l'amende par l'Environmental Protection Agency et a payé le montant dérisoire de 16 millions $. (Note pour mettre tout cela en perspective : DuPont avait une chiffre d'affaires de 46 milliards $ en 2005).
• + En 2015, DuPont a finalement convenu de payer 671 millions $ afin de régler plus de 3 500 poursuites. La même année, la compagnie a finalement arrêté d'utiliser le C8, le remplaçant par un nouveau produit jugé sécuritaire du nom de Gen-X (riiiight). Le Gen-X est fabriqué par une toute nouvelle société au nom poétique, Chemours, qui a été créée en 2015... par DuPont.
• + Au mois de mai dernier, le New Hampshire s'est joint à plusieurs autres états en déposant une poursuite accusant notamment DuPont et 3M d’avoir sciemment contaminé leur eau potable.
• + La semaine dernière, DuPont a tenté de rouvrir certaines anciennes causes devant un tribunal de l’Ohio, plaidant qu’il y avait eu négligence, mais le juge a bloqué la requête.
• + Finalement, on ne veut pas vous faire peur, mais le C8 est seulement un produit synthétique parmi plus de 80 000 au monde qui ne sont pas réglementés par le autorités environnementales.

Résultat
Selon une analyse de 2007 des données fournies par les Centers for Disease Control, le C8 est dans le sang de 99,7 % des Américains, et se retrouve également dans tous les animaux qui ont été testés par des scientifiques — même les ours polaires.

En fait, le produit est si omniprésent à l’échelle mondiale qu’on parle désormais d’une contamination planétaire.

Autrement dit, grâce à une poêle antiadhésive, le Teflon nous colle désormais à jamais à la peau.

Et nous fait graduellement la peau.

(Publié le 6/12/2019)