PORTLAND, LA VILLE LA PLUS VÉGÉE

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Si jamais vous planifiez un voyage aux États-Unis prochainement (afin de profiter des bas prix en raison du coronavirus), le site Veganbits a compilé la liste des 10 villes américaines les plus « vegan-friendly ». 

C’est la ville de Portland, en Oregon, qui remporte la palme cette année, pour sa forte concentration de restos véganes par personne (à des prix raisonnables), suivie de Los Angeles (sûrement moins abordable) et Orlando (encore moins, si vous allez à Disney). 

Par ailleurs, le site Vegeterian Ressource Group remarque qu’une tendance végée est nettement palpable à travers les États-Unis et au Canada ; en 1993, les deux pays comptaient 55 restos véganes, alors qu’aujourd’hui, on en répertorie 970 complètement véganes — soit une augmentation inversement proportionnelle au titre de Bombardier. (Approximativement.)
Pour une liste plus internationale des villes végées, le site/application Happy Cow présente également son palmarès mondial de 2019, avec une liste exhaustive de restos à essayer à travers le monde. 

Londres, New York et Berlin trônent au sommet de la liste, avec une mention honorable à Toronto (5e rang) et Portland (7e). 

Mais rassurez-vous, Montréal n’est pas en reste — au contraire. En effet, si vous cherchez une adresse végée en ville ou en province, difficile de trouver mieux que l’annuaire de l’Association végétarienne de Montréal qui regroupe, dans un format pratique (et en PDF), toutes les adresses essentielles du territoire. 

(Publié le 28/02/2020)

LANCEMENT DU PROGRAMME POUSSE VERT À L’ÉCOLE MARIE-RIVIER

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Le chef des Explorateurs culinaires Patrice Gosselin était de passage dans les classes de quatrième année à l’école Marie-Rivier, dans le nord de la métropole, pour lancer le projet « Pousse Vert » qui vise à sensibiliser les jeunes à l’importance de cuisiner et bien manger, et qui cherche aussi à les initier à l’agriculture urbaine. 

« On veut avant tout reconnecter les jeunes avec la vraie nourriture, autant dans la cuisine que dans le jardin, explique Gosselin. Et pour moi, c’est une belle opportunité de partager mon expérience avec les jeunes et de me sentir, par moments, très vieux. »

En plus du chef Patrice qui a partagé son expérience de cuisinier et vanté les mérites des légumes, les jeunes auront également la visite d’un agriculteur au mois de mars. 

Puis, chaque jeune recevra une semence qu’il fera pousser en classe et qui sera éventuellement transplantée, au mois de mai, dans un jardin aménagé à proximité de l’école. 

Le tout se terminera avec une récolte et une mégabouffe à la fin des classes avec le chef et les jeunes.
« Les élèves ont adoré l’activité. Ils ont ri tout en apprenant diverses informations sur les légumes et l’alimentation », a commenté Lyne Dauphinais, enseignante et coordonnatrice du projet à l’école Marie-Rivier. « Leur participation était constamment sollicitée. De mon côté, je pense déjà à plusieurs façons de réinvestir ces notions en classe. Bravo pour cet excellent projet ! »

Les Explorateurs culinaires continueront d’entretenir le jardin durant l’été et toutes les récoltes seront remises à l’organisme le SNAC (Service de nutrition et d'action communautaire), qui offre des services afin d’améliorer la sécurité alimentaire des résidents du quartier Ahuntsic.

Parmi les moments magiques que nous avons passés en compagnie des jeunes et leurs enseignantes, on se permet de partager avec vous les cinq échanges les plus savoureux qui nous rappellent toute la beauté, la simplicité et la spontanéité d’être jeune et aussi, qui nous rappellent qu’on donnerait pas mal n’importe quoi pour retourner en enfance.

Patrice : Pourquoi pensez-vous que je suis devenu chef cuisinier ? 
Réponse pragmatique d’un jeune : Pour faire de l’argent.

Question du jeune qui ne s’en laissera pas passer de vite et qui veut des réponses :
Vous dites que vous avez commencé à cuisiner à 14 ans, vous avez dit que cela fait 20 ans que vous cuisinez, mais vous avez 51 ans. Cela ne marche pas.

Question d’une jeune qui veut savoir exactement dans quoi elle s’embarque :
Est-ce qu’être chef cuisinier, cela veut dire que vous êtes assis, les pieds sur votre sofa, et vous dites aux autres quoi faire ?

Question qui honnêtement, nous rend encore un peu perplexes :
Si vous allez en prison, est-ce que vous allez amener vos couteaux et montrer aux autres comment cuisiner ?

Finalement, le mot de la fin à ce jeune qui, on soupçonne, ne sera jamais à court de solutions rapides :
Patrice
 : Quand est-ce qu’on sait qu’un légume est cuit ?
Réponse de l'élève : Quand ça sonne.

Du fond du coeur, merci à tous de votre participation et on a hâte de poursuivre l’aventure ensemble.

(Publié le 28/02/2020)

LE CANADA MANQUE D’ÉTIQUETTES

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Il y a quelques semaines, on vous parlait d’un nouveau système d’étiquetage au Chili qui alerte les consommateurs des produits qui contiennent trop de gras, sel, calories ou sucre. Un système similaire a depuis été adopté par de nombreux pays. 

Après vérification, il appert que le Canada travaille sur le même genre d’initiative… depuis près de deux ans. 

En effet, c’est en février 2018 que la ministre de la Santé de l’époque, Ginette Petitpas Taylor, proposait aux Canadiens quatre prototypes d’étiquettes (image ci-haut), dont une devait un jour être apposée sur les produits malsains, dans le but avoué de nous aider à prendre des décisions plus éclairées sur notre alimentation mais aussi, comme le démontre une étude, pour sauver des vies.

Dans un geste d’ouverture symbolique, on demandait même au public de voter pour leur étiquette préférée. 

C’était il y a deux ans. 

Depuis, le New York Times rapportait que le gouvernement Trump, appuyé par les géants alimentaires qu’on connaît, exerçait des pressions énormes sur le Canada et le Mexique durant les négociations du nouveau traité de libre-échange afin de justement éliminer ou bannir ce genre d’étiquettes. 

Malgré les obstacles, le Mexique a pour sa part réussi à voter une loi qui obligera les compagnies à se conformer prochainement au nouveau système d’étiquette, même si l’industrie menace déjà le gouvernement d’injonctions et de poursuites.
Et chez nous ? Pas grand-chose, à vrai dire. 

Il y a eu un changement de ministre de la Santé ; l’honorable Patty Hadju a reçu sa lettre de mandat du premier ministre en décembre dernier indiquant, une fois de plus, que « la promotion d’une alimentation saine, y compris l’établissement d’un nouvel étiquetage nutritionnel sur le devant de l’emballage » étaient une priorité. 

Et puis, rien. 

En fait, lorsqu’on a posé la question, Santé Canada est demeuré très discret, nous rappelant simplement que « l’étiquetage nutritionnel sur le devant de l’emballage n’est pas encore finalisé » et que « Santé Canada examine actuellement tous les commentaires et toutes les preuves pour éclairer les ajustements à la proposition de réglementation. »
Après deux ans, disons qu’on se serait attendu à plus et mieux.
Et on commence à se demander si le nouveau système d’étiquettes n’a pas été passé à la déchiqueteuse. 

(Publié le 28/02/2020)

TROP DE PROTÉINES PEUVENT BLOQUER VOS ARTÈRES

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C’est Mae West (l’actrice, pas le gâteau) qui disait « Trop d’une bonne chose peut être merveilleux !».

À la lumière des résultats d’une récente étude de la Washington University School of Medicine à Saint-Louis, le dicton ne s’applique visiblement pas aux protéines.

En effet, un régime riche en protéines peut aider à perdre du poids et sculpter votre corps pour qu’il soit finalement présentable en Speedo, mais une expérience plutôt concluante sur des souris suggère un effet secondaire majeur : manger trop de protéines cause une accumulation de formation de plaques dans les artères, ce qui en soi augmente le risque de maladies du coeur.

Pourquoi cela fait cela 

Primo, il faut savoir que le rôle ingrat mais si important de nettoyer et vidanger nos artères revient aux cellules macrophages, des sortes de cellules poissons-chats qui festoient et dévorent ces résidus de gras, cholestérol, calcium et cellules mortes qui traînent dans nos artères. Le problème : quand on consomme trop de protéines — particulièrement la leucine, qu’on retrouve dans la viande rouge — la cellule macrophage change subitement de rôle et se met à grossir plutôt que d’oeuvrer à sa sale besogne.

Cela entraîne une réaction en chaîne qui éventuellement tue les cellules macrophages et donc augmente considérablement le risque de maladie du coeur.

En fait, les souris qui ont été gavées de leucine avaient 30 % de plus de plaques dans leurs artères que celles sur un régime normal de protéines — mais étonnement, elles n’avaient pas enregistré de gain de poids.

On vous rappelle que ce n’est pas la première étude qui met en garde contre le danger des excès de protéines.

L’an dernier, sur notre site, on rapportait les résultats d’une étude du South Australian Health and Medical Research Institute qui démontrait qu’un excès de protéines pouvait nuire à notre santé et réduire notre espérance de vie.

(publié le 14/02/2020)

UNE PATCH DE BACON POUR VOS MOMENTS DE FAIBLESSE

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Entreprendre un virage végé peut signifier de tourner le dos à une multitude de sensations, de saveurs et d’arômes culinaires qui ont alimenté notre jeunesse.

En haut de la liste : le bacon et son parfum envoûtant qui, comme une sirène meurtrière, nous charme et nous enivre le matin, afin de mieux bloquer nos artères et provoquer des cancers. 

C’est dans ce contexte que le professeur de l’Université d’Oxford Charles Spence a développé une « patch » autocollante, qu’on se met discrètement sur le bras (ou ailleurs, c’est selon) dans le but d’aider à freiner nos envies irrationnelles de dévorer du bacon.

Mais rassurez-vous, le dispositif ne vous infuse pas une dose de gras saturé au sirop d’érable à travers la peau ; lorsqu’on le gratte, il dégage plutôt une odeur similaire à celle du bacon cuit qui, selon le professeur Pence, vous aidera à couper court dans le gras de cochon.

« Des études démontrent que l’odeur peut réduire nos envies de manger », a déclaré Spence dans un communiqué. « Notre sens de l’odorat est fortement lié à notre capacité de goûter, donc ressentir des signaux liés à la nourriture tels qu’un arôme de bacon peut nous amener à imaginer le fait d’en manger. Imaginez manger suffisamment de bacon et vous pourriez vous retrouver rassasié. »

Le professeur Spence, qui se spécialise dans la perception sensorielle, a collaboré avec la compagnie Strong Roots pour créer la patch et l’innovation a été « testée » avec succès, pendant une semaine, auprès du boxeur anglais Tommy Fury, qui est un carnivore repenti.

Mais on demeure toutefois sceptique quant à la relation entre l’odeur d’un aliment et le sentiment de satiété qu’elle peut procurer.

Après tout, quand l’Oncle Henri enlevait ses bas bruns humides les soirs de canicule, on n’avait pas soudainement envie de manger du fromage bleu.

Au contraire.

(Publié le 14/02/2020)

LE CHILI A EU LA PEAU DE TONY LE TIGRE

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Il y a plusieurs façons de changer un comportement.

La promesse d’une récompense. Une menace. Créer un sentiment de culpabilité. (Ou si vous êtes de religion catholique, un obscur mélange de tout cela.)

Mais parmi tous ces mécanismes, l’information et la transparence demeurent les outils les plus efficaces.

C’est du moins ce que prouve l’expérience du Chili qui a choisi en 2015 de s’attaquer à son problème d’obésité, en changeant radicalement l’étiquetage des produits malsains afin qu’ils indiquent clairement leur teneur en sucre, sel, gras et calories. Quatre ans plus tard, une étude parue cette semaine démontre que la stratégie a porté fruit alors que les ventes de boissons gazeuses ont chuté de 24 % au pays, seulement 18 mois après l’implantation de la nouvelle loi.

Le Chili contre-attaque
En 2015, le Chili est confronté à une véritable épidémie : 66 % des adultes et 34 % des enfants sont obèses ou en surpoids, résultat de l’invasion soutenue de la malbouffe dans les habitudes alimentaires des Chiliens. Face à cette menace — et à des coûts exorbitants en santé —, le gouvernement sort la masse avec un projet de loi qui attaque l’alimentation malsaine de tous bords, tous côtés.
Une boîte de Frosted Flakes de Kellogg's, avant et après la nouvelle loi chilienne.

+ Les produits malsains doivent désormais afficher un gros logo noir en forme de « STOP » pour aviser les gens qu’ils contiennent trop de gras, sel, sucre et calories.

+ Pour contrer le marketing ciblé aux enfants, les produits étiquetés n’ont plus le droit d’utiliser des personnages de bande dessinée. Adieu Capitaine Crounch. Tony le Tigre est mort. Le Compte Chocula n’est plus.

+ Les produits ne peuvent pas être annoncés à la télévision ou sur des sites Web, ainsi que dans les cinémas.

+ Et finalement, la nouvelle loi limite également la disponibilité de ces aliments dans les établissements préscolaires et scolaires.

Le monde se mobilise
Depuis, d’autres pays comme le Pérou, l’Uruguay, le Mexique et Israël ont adopté des étiquettes « black labels » du même style. Pendant ce temps au Canada, un nouveau mode d’étiquetage entrera en vigueur d’ici 2022.

  • + La taille du mot « calories » est augmentée sur l’étiquette des produits (concept).
  • + On indique un pourcentage en valeur quotidienne de sucre alors qu’auparavant, on mettait simplement le montant en grammes.
  • + On regroupe tous les ingrédients à base de sucre sur une ligne dans la liste d’ingrédients, question de mieux centraliser l’ampleur du problème.

Ok. Mais quand on sait qu’en 2017 au Canada, 64 % des adultes étaient en surpoids ou obèses (un peu comme le Chili) et que les coûts annuels de santé reliés à l’obésité seront de 9 milliards $ l’an prochain, on attend quoi pour sortir l’artillerie lourde et prendre le Tigre par les cornes ?

(Publié le 14/02/2020)