ZOOM SUR L’ORGE
Si vous êtes comme nous, l’orge ne vous est pas trop familier.
Peut-être est-ce à cause de son exotisme.
Par simple méconnaissance.
Ou encore parce que la soupe à l’orge de votre mère dégageait cette pâteuse impression qu’elle avait déjà été mangée une fois, si bien que vous et votre frère, à un très bas âge, avez catégoriquement refusé d’y goûter pendant plusieurs heures, malgré les encouragements et les menaces de votre mère, pour finalement terminer la soirée au lit, le ventre vide et traumatisés à jamais.
Bref.
Peu importe votre histoire, il est important de se rappeler que l’orge a quand même fait partie intégrante de notre alimentation et de notre histoire collective, étant une des premières céréales à être cultivées il y a de cela 15 000 ans.
Elle est aussi excellente pour la santé sur plusieurs fronts, mais ironiquement, même si elle est le quatrième grain le plus cultivé au pays (après le blé, le canola et le maïs), on s’en sert majoritairement pour… faire de la bière ou nourrir le bétail. On en profite pour dresser un portrait-robot rapide de cet aliment plutôt méconnu :
Soyons clairs, il y a plusieurs variétés ou cultivars d’orge aux noms franchement ésotériques qui pourraient aussi être des modèles de téléphones intelligents — du genre Arcadia, Béatrix ou encore Galaxis — mais on en retrouve essentiellement deux types :
- L’orge mondée, dont l’enveloppe extérieure a été retirée, mais qui conserve le son et le germe et qui est donc plus nutritif ;
- L’orge perlée, dont les grains ont été polis donc qui ont perdu le germe ainsi qu’une plus grande couche extérieure, et qui se cuit plus rapidement
Elle est expéditive : parce qu’elle est riche en fibre, l’orge vous aidera à gagner du temps lors de vos fâcheux transits intestinaux.
Elle protège : elle contient aussi plusieurs antioxydants — on vous épargne les noms — qui peuvent donc nous protéger de l’apparition de maladies cardiovasculaires, de certains cancers et d’autres maladies liées au vieillissement. Santé Canada a même confirmé que la consommation quotidienne d’au moins trois grammes de bêta-glucane, un type de fibre soluble contenu dans l’orge, aide à la réduction du cholestérol sanguin.
Elle n’est pas compliquée : le chef Patrice nous dit : « Elle est facile à cuire, difficile à rater et ce n’est pas vraiment grave si elle est un peu surcuite. »
Elle est très polyvalente : notre chef Patrice Gosselin conclut : « Elle peut être utilisée en soupe, en salade ou en accompagnement et ellel fait vraiment différent du riz blanc plate habituel. »
Sans compter qu’on peut faire trois anagrammes avec le mot « orge ». Polyvalente, on vous disait.
(Envoyez-nous vos réponses ici. Indices : Shrek/latin/sanguinaire.)
(Publié le 6/03/2020)