Pour les Fêtes, on vous offre nos meilleurs voeux, beaucoup de bouffes mémorables avec vos proches, et une excellente année pleine de santé, propulsée par une belle alimentation saine, variée et végée. On en profite aussi pour prendre un petit congé jusqu’en janvier, et on insiste pour garder un flou artistique quant à la date exacte de notre retour dans vos boîtes de courriel. Mais avant de vous quitter, notre équipe de chevronnés recherchistes a tout de même mis sur pied une liste de mets traditionnels typiques — et végés — de certaines régions du monde qui pourrait vous inspirer pour votre menu des Fêtes — ou pas. Alors, allez-y, découvrez ! Et vous verrez que c’est souvent à force d’explorer qu’on apprend à se consoler. Joyeuses Fêtes à tous.

QUELQUES REPAS TRADITIONNELS DES FÊTES
DANS LE MONDE

LE RÉVEILLON VÉGÉ DE LITUANIE

Les Lituaniens ont le sens de la fête. Leur repas de Noël débute à la tombée de la nuit le soir du 24 décembre et consiste en douze plats représentant les apôtres. La particularité de cette tablée : aucun plat ne contient de la viande. Fini le ragoût de pattes de cochon et la tourtière. On retrouve plutôt des poissons (brochet, hareng), de la purée de pommes de terre, de la choucroute, des plats à base de betterave, des fruits séchés, des légumes, des noix et même du gruau (décidément, les Lituaniens sont des bêtes de partys). Un dicton commande de goûter à chacun des plats, sous peine de ne pas se rendre au prochain réveillon. Un autre dicton, plus mesquin celui-là, soutient que de goûter à chaque plat peut avoir le même résultat.

LES POMMES DE NOËL DE CHINE

On s’imagine mal recevoir une pomme comme cadeau durant les Fêtes, mais c’est pourtant le phénomène qu’on observe en Chine au cours des dernières années. La raison ? Un mauvais jeu de mots, semble-t-il. En effet, le mot pour « veille de Noël » en mandarin est « ping’anye », qui veut dire quelque chose comme « nuit de paix ». Le mot pour pomme ? « Pingguo ». Dans un éclair de génie de sino-marketing, on a donc fusionné / confondu / amalgamé les deux mots au point qu’ils sont désormais interchangeables, ce qui a fait de la pomme un symbole de Noël incontournable. On aurait même poussé le calembour un peu plus loin en créant un tout nouveau mot — « ping’anguo » — qui signifie les « pommes de la paix », qui est à la fois charmant et, surtout, à ne pas confondre avec « pommes de route ».

LE LUTEFISK DES VIKINGS

Plat typique des fêtes, le lutefisk est fait de poisson blanc (de la morue, par exemple) et il a le mérite d’être encore plus d’entretien qu’un poisson vivant. On le fait sécher, puis on le fait tremper dans l’eau froide pendant 5 à 6 jours, en prenant soin de changer l’eau chaque jour. On le place ensuite dans une solution d’hydroxyde de sodium dans laquelle il va macérer pendant 2 jours. On replonge ensuite le poisson 4 à 6 jours dans de l’eau froide qu’on change encore quotidiennement. Quand il prend une consistance de gelée dégueulasse, c’est qu’il est prêt. Et à quoi sert l’hydroxyde de sodium ? À nettoyer et à déboucher les tuyaux.

LE SOCHIVO DE RUSSIE

En Russie, certaines personnes jeûnent la veille de Noël jusqu’à l’apparition de la première étoile dans le ciel — une tradition qui remonte sûrement à un temps non si lointain où les pauvres Russes crevaient de faim et devaient aussi faire la file pour du papier de toilette. Par la suite, ils dévorent le « sochivo », une bouillie à la texture aqueuse à base de blé ou de riz, servie avec du miel, des fruits, des noix et des graines, qui symbolise l’unité et qui donne, à première vue, l’étrange impression d’avoir déjà été mangée. Autre tradition hilarante : apparemment, les Russes en propulsaient autrefois une cuillerée bien remplie au plafond, et si la bouillie collait, cela signifiait invariablement que l’année serait faste. On soupçonne aussi que c’est de cette façon que le stucco a été inventé.

LE MATTAK DU GROENLAND

Un délice des fêtes, le mattak est constitué de peau de baleine à laquelle on a gardé une couche de gras. Pour que le gras soit plus facile à manger, on le coupe en cubes qu’on arrache avec les dents. Il est souvent assaisonné de sel épicé et parfois avalé tout rond. On dit qu’il goûte la noix de coco fraîche et qu’il complémente à merveille d’autres spécialités de la région, comme des oiseaux de mer fermentés et du foie de phoque frais, le tout, idéalement, agrémenté d’un gallon de Pepto-Bismol servi température pièce.

(Publié le 20/11/2019)