Après une mauvaise nuit de sommeil, quoi de mieux qu’un bon café noir le matin pour se remettre en forme ?
Erreur, nous dit une étude de l’Université de Bath, en Angleterre, publiée la semaine dernière dans la revue Science Daily.
En effet, même si on sait désormais que le café comporte plusieurs effets bénéfiques pour la santé, y compris cette capacité de nous stimuler et de nous ravigoter, sa consommation le matin peut causer d’autres inconvénients.
L’étude, qui a été menée auprès de 29 hommes et femmes en santé, démontre que prendre du café après une mauvaise nuit de sommeil peut nous aider à contrecarrer la somnolence, mais crée un autre problème en diminuant de 50 % la capacité de notre corps à tolérer le sucre durant notre petit-déjeuner.
Le café noir, à jeun, empêcherait donc le corps de bien métaboliser le sucre par la suite. Quand on estime que 880 000 personnes vivent avec le diabète au Québec et que l’on connaît la popularité du café, on comprend que cela peut avoir des implications énormes au niveau de notre santé collective.
Comme l’explique le professeur James Betts, qui a chapeauté l’étude : « En termes simples, notre contrôle glycémique est altéré lorsque le café est la première chose qui rentre en contact avec notre corps, surtout après une nuit de sommeil perturbé. On peut améliorer cela en mangeant d’abord, puis en buvant du café plus tard si on en ressent encore le besoin. »
Dans la catégorie « variation sur le même thème », on vous rappelle que le café (et le thé, d’ailleurs) ont également ce fâcheux pouvoir de réduire l’absorption de fer si on le prend tout de suite après un repas, comme l’avait démontré une étude publiée dans The American Journal of Clinical Nutrition.
Cela serait une des raisons pour lesquelles les Anglais boivent le thé plus tard l’après-midi et non tout de suite après avoir mangé.
Et cela serait possiblement l’origine de l’expression : « Timing is everything. »
(Publié le 11/2020)