On aime la cuisine méditerranéenne pour sa simplicité. Son charme. Et aussi parce qu’on n’a pas encore les moyens de vivre en Speedo en Sardaigne pour en profiter pour de vrai. Mais voilà que cette belle cuisine à base d’huile d’olive risque de vous coûter une belle beurrée cette année, principalement à cause des changements climatiques.
En effet, les humeurs météorologiques et les gels on fait chuter la production d’olives en Europe de façon tragique - avec notamment une baisse vertigineuse de 57% de la production en Italie. L’association agricole Coldiretti parle d’un «véritable massacre de 25 millions d’oliviers» si bien que les Italiens devraient souffrir d’une pénurie d’huile d’olive d’ici les prochains jours. Le portrait n’est guerre plus vert ailleurs, avec des pays comme la Grèce, le Portugal et la Tunisie qui ont également subi des pertes. Conséquences? Attendez-vous à une augmentation de prix assez salée, il va de soi. Mais aussi un risque de fraude plus élevé, ce qui, soyons francs, n’est pas nouveau en Italie, puisqu’on estime que jusqu’à 80% de l’huile d’olive est frauduleuse.
À ce sujet, l’Agence canadienne d’inspection des aliments (AICA) a récemment créé une escouade spéciale, afin de s’assurer que les huiles vendues au pays ne soient pas mélangées avec des huiles de plus basse qualité. La compagnie Les Aliments Gaudium a justement été mis à l’amende récemment pour son huile soi-disant extra-vierge de marque Aurum (indice : la bouteille d’un litre se vendait… 5.99$ au Québec).
Finalement, question de ne pas faire de jaloux, vous serez heureux d’apprendre que le vinaigre balsamique, fidèle compagnon de l’huile d’olive, a aussi connu des démêlées avec la justice italienne cette semaine (coïncidence) alors que 9 000 tonnes de moûts de raisin d'origine frauduleuse ont été saisies. Comme on dit si bien en italien : Bella roba!
(Publié le 15/03/2019)