Qu’est-ce qu’ont en commun Jimmy Carter, Barack Obama et le Programme alimentaire mondial ? À compter de cette semaine, ils sont tous lauréats du prix Nobel de la paix.
Le Comité Nobel a causé une surprise qui en dit long sur l’état de la paix — et de la famine — dans le monde en décernant son prix de la paix à ce programme humanitaire de l’Organisation des Nations unies, qui fournit une assistance à près de 100 millions de personnes dans 88 pays.
L’organisme a été récompensé « pour ses efforts de lutte contre la faim, pour sa contribution à l’amélioration des conditions de paix dans les zones touchées par les conflits et pour avoir joué un rôle moteur dans les efforts visant à empêcher l’utilisation de la faim comme arme de guerre et de conflit ».
Parce que pendant que tous les yeux de la planète sont rivés sur la COVID-19 et qu’on attend impatiemment que nos restrictions soient levées pour retourner au gym ou au bowling, le Comité Nobel nous rappelle que la faim est toujours omniprésente dans le monde, notamment avec quatre pays qui s’apprêtent à lutter contre des famines généralisées en raison de conflits : la République démocratique du Congo, le Yémen, le Soudan et le Nigeria.
Et pour ceux qui pensent encore que tout cela est très lointain et abstrait, on vous laisse avec une statistique qui coupe le souffle et l'appétit : chaque mois au Québec, plus de 500 000 personnes ont faim.
(Publié le 11/10/20)