Les États-Unis ont frôlé une crise d’État cette semaine avec l’Iran, mais il semblerait qu’une crise « des tas » soit désormais inévitable.
En effet, selon une récente étude publiée dans le New England Journal of Medecine, d’ici 2030, un adulte américain sur deux sera obèse. Pas gros, pas gras ou potelé — obèse, c’est-à-dire ayant un indice de masse corporelle de plus de 30. (Un adulte jugé « normal » se situe entre 18,5 et 24,9.)
Les chercheurs de Harvard et de l’Université George Washington ont fait ces prédictions en projetant les tendances et fluctuations de poids des Américains sur leur durée de vie et en utilisant un modèle géographique, y allant État par État. Ils ont passé au peigne fin les données existantes tout en ajustant les chiffres pour tenir compte du fait que les gens mentent régulièrement aux chercheurs au sujet de leur poids. Ensuite, ils ont utilisé l’historique de gain de poids de chaque État pour prédire son avenir.
L’étude établit aussi un lien direct entre l’obésité et le statut socio-économique ; les États les plus pauvres sont ponctués d’obésité sévère. Ainsi, l’Alabama, l’Arkansas, la Louisiane, le Mississippi et l’Oklahoma — région tristement surnommée « The Stroke Belt » — seront les États les plus affectés avec près de six adultes sur dix qui seront obèses d’ici 2030.
Plus près de chez nous, le portrait est tout aussi alarmant avec un taux d’obésité qui a doublé au Québec en 30 ans, et pas moins de 40 % des Québécois qui sont désormais considérés comme étant obèses.
Comme quoi quand on se compare, on ne se console pas nécessairement.
(Publié le 10/01/2020)