Après avoir décodé avec succès le génome humain et ses 20 000 gènes en 2003, la science s’est penchée sur un autre organisme exceptionnel et complexe : l’avocat (le fruit, pas le juriste).
Des scientifiques du Laboratoire national de génomique pour la biodiversité au Mexique, de Texas Tech University et de l’Université de Buffalo ont enfin déchiffré le code génétique de l’avocat Hass.
Ce qu’on savait déjà
- L’avocat comporte plein de bonnes choses pour la santé, dont une séquence numérique de vitamines assez impressionnante, notamment les vitamines B1, B2, B3, B5, B6, B9, E et K (complémentaire 47).
- Il existe des centaines de variétés d’avocats — dont certains aux noms exotiques comme le « Lula », le « Choquette » ou encore le « Cléopâtre » — mais le plus populaire est le Hass qui porte le nom de Rudolph Hass, le premier cultivateur du fruit en Californie qui a même breveté l’arbre en 1935 (une technique qui a vraisemblablement inspiré Monsanto pour, notamment, ses semences).
- Près de la moitié de la production mondiale nous vient du Mexique, où les cartels de l’État du Michoacán volent environ 48 tonnes d’avocats chaque jour (vous avez bien lu), ce qui veut dire que le crime organisé est maintenant rendu dans le guacamole.
Pourquoi on a fait cela
À la suite du grand décodage, on a découvert que l’avocado Hass du Mexique était en fait 61 % mexicain et 39 % guatémaltèque.
Mais on a surtout décodé l’avocat pour éventuellement améliorer sa culture, qui nécessite beaucoup d’eau — 544 litres pour un kilo —, et aussi afin d’éviter les pénuries et augmenter sa résistance aux maladies. En fait, face aux changements climatiques que nous subissons, on espère pouvoir modifier le génome pour adapter le fruit à une nouvelle réalité.
(publié le 19/08/2019)