Faire son épicerie en ligne était une habitude qui tardait à s’implanter au pays ; voilà que le coronavirus vient accélérer le processus de façon exponentielle.
C’est un peu la dure réalité virtuelle à laquelle ont fait face les épiceries IGA et Metro cette semaine qui ont dû restreindre les plages horaires sur leur site d’achats en ligne afin d’éviter un crash informatique.

Pendant ce temps, aux États-Unis, le grand patron d’Amazon Jeff Bezos a recentré les activités du géant en ligne sur les biens essentiels, ce qui veut dire que vous allez peut-être devoir attendre un mois avant de recevoir votre disque vinyle de Plastic Bertrand.

Mais le virus s’est quand même récemment pointé dans 10 entrepôts d’Amazon aux États-Unis, menaçant ainsi les opérations de la compagnie.
En toile de fond, il y a évidemment une préoccupation grandissante sur l’exercice même de « faire l’épicerie », alors qu’un sondage conjoint effectué récemment par l’Université de Dalhousie et Angus Reid révélait que 65 % des Canadiens se disent inquiets des risques de faire leurs achats alimentaires en magasin depuis l’arrivée du COVID-19.

Les Québécois sont les plus inquiets au pays (79 %), les gens de la Saskatchewan nettement moins (40 %).
Mais curieusement, l’inquiétude québécoise est tempérée ? paresseuse ? puisque même si nous sommes plus de trois quarts à être inquiets, 69 % avouent ne pas avoir fait de provisions alimentaires en raison du virus.

À ce sujet, on en profite pour vous rappeler que le coronavirus se transmet principalement par voie respiratoire. En effet, selon plusieurs organisations de santé dans le monde, y compris le Centre for Disease Control, le Département de l’Agriculture des États-Unis et l’Autorité européenne de sécurité des aliments, il n’y a actuellement aucune preuve que le COVID-19 s’est propagé par les aliments ou les emballages alimentaires.

Toutefois, cela ne veut pas dire que le virus n’est pas présent sur les aliments ou sur les emballages, et il existe plusieurs trucs et conseils pour s’assurer que votre épicerie n’est pas porteuse.

Mais comme nous le rappelle l'Organisation mondiale de la Santé dans sa campagne avec la FIFA, les meilleures façons de se protéger demeurent un lavage fréquent des mains, ne jamais se mettre les mains au visage (ou les doigts dans le nez, c’est selon), tousser ou éternuer dans son coude, se tenir au moins à un mètre de distance de toute forme humaine ou mieux encore, carrément rester dans son sous-sol à regarder The Office en rafale.

Dans ce contexte, on comprendra que la tendance vers les achats sur le web se concrétise : avant la pandémie, seulement 1,5 % des Canadiens au pays effectuaient leurs achats alimentaires en ligne. Selon l’étude de l’Université Dalhousie, on est désormais passé à 9 %.

Bref, si vous trouviez qu’on passait déjà trop de temps devant un écran, par les temps qui courent, dites-vous que ce n’est qu’un début.

(Publié le 27/03/20)