Petit suivi sur le dossier du Roundup et du glyphosate qu’on vous a présenté il y a quelques semaines. Vous vous souvenez, il s'agit de cet herbicide pernicieux et possiblement cancérigène de la compagnie Bayer-Monsanto qu'on retrouve pratiquement dans tout ce qu’on mange.

Après avoir été ordonné, en août dernier, de payer 78$ millions à un jardinier scolaire qui a développé un lymphome après usage répété du produit, voilà que cette semaine, Bayer-Monsanto perdait une autre bataille juridique importante en cour fédérale cette fois-ci, alors qu’un jury statuait, de façon unanime, qu’un retraité avait su démontrer que le pesticide Roundup était « un facteur substantiel » de son cancer.

Mais la saga juridique n’est pas finie. En effet, le deuxième volet de ce procès se poursuit dès aujourd’hui alors qu’on tentera de démontrer que Monsanto a passé des années à supprimer des informations sur les dangers de ses herbicides.

Le géant agrochimique, dont la valeur boursière a pris une modique débarque de 8$ milliards US suite au verdict, continue de plaider son innocence …mais a déjà commencé sa contre-attaque, tentant notamment d’interdire le dépôt de plusieurs courriels récents et échanges internes comme éléments de preuve.

Pourquoi tant de hargne, vous dites?

Est-ce de la fierté professionnelle?

Une conviction profonde basée sur la science?

En fait, depuis février, Bayer-Monsanto fait face à plus de 11,000 poursuites du genre aux États-Unis. Un nouveau revers juridique pourrait donc leur causer de sérieux maux de têtes, ce qui a beau être ironique pour la compagnie qui fabrique aussi de l’aspirine, cela ne fait toujours rien de concret pour soulager les pauvres personnes concernées.

(Publié le 22/03/019)