Ce qui nous amène à Monsanto, la compagnie qui a créé et commercialisé le Roundup. Après avoir perdu trois procès consécutifs en Californie qui pourraient désormais leur coûter plus de 2 milliards de dollars en dommages pour avoir causé des formes de cancer chez ses utilisateurs, voilà que les problèmes juridiques prennent une ampleur mondiale, ce qui est somme toute logique puisque le produit est disponible dans 130 pays.
+ Au Québec, une première demande d’autorisation d’action collective contre Monsanto a été déposée le mois dernier, de même qu’une autre en Saskatchewan.
+ Et on apprenait la semaine dernière qu’un jardinier en Australie intentait aussi une poursuite contre le géant agrochimique, toujours pour les mêmes raisons.
Réactions de Monsanto :
On passe à un autre appel : Les avocats de Monsanto, qui ont passablement de la broue dans le toupet par les temps qui courent, entendent continuer la lutte et porter les jugements en appel, rappelant que l’Agence de protection de l’environnement américaine (EPA) a déjà conclu qu’il n’existait pas de lien clair entre le glyphosate et le cancer.
Infiltration et influence : Pendant les récents démêlés juridiques de Monsanto en Cour californienne, une supposée journaliste pigiste de la BBC qui couvrait le procès s’est avérée, en fait, être une employée de la firme de relations publiques FTI, qui compte parmi ses clients… Monsanto. Sa mission (qu’elle a visiblement acceptée) : infiltrer les médias, prendre le pouls de l’opinion publique et tenter d’influencer les reportages en faisant subtilement valoir le point de vue de la compagnie auprès des médias.
Morale de l’histoire : Après avoir manipulé la génétique en créant des semences qui sont résistantes à un herbicide possiblement toxique, il semblerait que Monsanto tente désormais de manipuler le message toujours dans le but de nous faire avaler n’importe quoi.
(Publié le 14/06/2019)