Ce que nous mangeons a-t-il un effet sur notre humeur et notre santé mentale ?

Selon une analyse exhaustive de plusieurs études sur le sujet, la réponse est oui. 

Le constat : « La composition, la structure et la fonction du cerveau dépendent de la disponibilité des nutriments appropriés, y compris les gras, les acides aminés, les vitamines et les minéraux. Il est donc logique que l’apport alimentaire et la qualité des aliments aient un impact sur la fonction cérébrale, ce qui fait de l’alimentation une variable modifiable pour cibler la santé mentale, l’humeur et les performances cognitives. »

Le régime méditerranéen a la cote
+ Récemment élu le régime de l’année par le US News & World Report, l'étude souligne que le régime méditerranéen qui est  riche en légumes et à base d’huile d’olive offre une certaine protection contre la dépression, l’anxiété et le déclin cognitif des personnes âgées. (Le fait de vivre sur les bords de la Méditerranée, en Speedo, au mois de janvier a sûrement aussi un effet, mais cela, c’est autre chose.)
+ Mais en gros, l’étude répète qu’une alimentation contenant des fruits frais, des légumes et des céréales aide à atteindre un plus grand niveau de bonheur et réduit le taux de dépression.

Les super aliments surestimés
+ Les super aliments sont bons pour la santé, mais ils n’ont pas d’effets immédiats et directs sur l’humeur. Les effets magiques instantanés attribués à l’avocat, les baies de gojis, l’açai et une légion de super aliments sont donc exagérés.
+ « La croyance populaire sur les effets sur la santé de certains aliments n’est pas soutenue par des preuves solides », écrivent les chercheurs.

B12 Big Time
+ Mais la vitamine B12, elle, est importante — très importante. Un faible taux de B12 peut provoquer fatigue, dépression, léthargie, une mémoire chancelante, la psychose ou, dans des cas extrêmes, le goût d’écouter des reprises de Virginie en rafale (On exagère. Un peu.)
+ On vous rappelle que tout virage végé doit être complémenté par la prise régulière de vitamine B12. Mais ce que l’étude souligne, c’est que bien des gens souffrent de carences en B12, qu’ils soient végés ou pas. 

Si tout cela vous semble familier, c’est que ce n’est pas nouveau. En août dernier, on vous parlait du livre Brain Changer du professeur Felice Jacka, qui est aussi directrice du Food and Mood Centre de Melbourne. Son constat était catégorique : parmi les 10 habitudes alimentaires à adopter pour améliorer sa santé mentale, elle mentionnait notamment de manger des fruits, des légumes et des noix comme collation, d’inclure des légumes à chaque repas, de manger des légumes verts feuillus et des tomates tous les jours et de manger des légumineuses et des céréales de blé entier.
Finalement, rappelons que selon l’Organisation mondiale de la santé, la dépression est maintenant la première cause d’incapacité dans le monde, touchant mondialement plus de 300 millions de personnes.

Quand on sait que les mauvaises habitudes alimentaires gagnent de plus en plus de terrain sur la planète, cela semble confirmer un vieil adage scientifique : Garbage in, garbage out. 

(Publié le 10/01/2020)