Comme un mégalomane qui joue au Risk toute la nuit, rien ne semble pouvoir stopper l’obésité et son appétit mondial.

Car comme nous le rapportait un article du magazine The Economistrécemment, après le Mexique, la Chine, la République du Nauru et le Québec— pour ne nommer que ceux-là — voilà que la maladie s’installe sournoisement sur le continent africain.

En effet, alors que la population africaine migre des villages vers les villes, les gens se tournent vers la malbouffe et les produits transformés pour leurs besoins alimentaires, avec les résultats qu’on connaît. Les détails :

  • + Pendant que 40 % des femmes et 15 % des hommes sont obèses en Afrique du Sud (indice de masse corporelle supérieur à 30), une grande partie du reste de la région se dirige dans la même direction, à l’exception des pays les plus pauvres comme le Tchad et le Mali.
  • + En Zambie, 35 % des femmes et 20 % des hommes sont en surpoids (IMC +25).
  • + Le problème, selon l’article, c’est que très peu de gens sont au courant des risques de la malbouffe. Souvent, les mères pauvres nourrissent leur bébé avec des boissons gazeuses et des jus sucrés, en plus du lait maternel.
  • + L’Organisation mondiale de la santé estime que 7 % des personnes en Afrique souffraient de diabète en 2014, soit plus du double qu’en 1980. L’hypertension artérielle a également augmenté.

+ Mais soyons clairs : l’obésité croissante ne signifie pas que la faim a été chassée du continent. Environ 30 % des garçons et 20 % des filles de 5 à 19 ans en Afrique souffrent encore d’insuffisance pondérale.

Et pour terminer, si la faim peut nous paraître un concept lointain, on en profite pour vous rappeler qu’en 2019, on a compté 1,9 million de demandes d’aide alimentaire, que 500 000 personnes ont été aidées chaque mois et que 190 000 collations ont été offertes aux enfants à l’école… ici même au Québec.

(Publié le 17/02/2021)