Qui n’a pas passé un été de sa jeunesse sur les plages de la côte est américaine, à faire de longues promenades sur le boardwalk par exemple, à supplier ses parents afin d’embarquer dans un manège vétuste, à jouer au mini-putt, ou encore, à longer et s’émerveiller sur la plage, en se posant LA question troublante : Comment se fait-il que les Américains soient si gros et portent quand même des Speedo?  Eh bien sachez que vous n’aurez plus besoin d’aller à Wildwood pour observer ce triste spectacle, car une toute récente étude de l’Institut national de la santé publique (INSP), ici même chez nous, révèle que nous n’avons rien à envier au Think Big américain. Au contraire.

Le portrait, en gros : 

  • + On a observé, au Québec, une augmentation importante du tour de taille au cours des 20 dernières années, et ce dans tous les groupes d’âge confondus (18 à 74 ans). Si vous vous demandez si on parle de vous, sachez que l’étude considère comme obèse une personne au tour de taille plus grand ou égal à 102 cm (40 pouces) chez les hommes et 88 cm (35 pouces) chez les femmes.
  • + Après avoir fait le tour, on conclut que l’obésité touche maintenant 40 % des adultes québécois, soit 2,3 millions d’entre nous. Dans le concret, cela veut dire que si vous êtes avec deux amis dans un resto au Québec, un d’entre vous est gros. Les stats, c’est plate comme ça des fois.
  • + L’obésité abdominale a doublé depuis 1990, passant de 21 % à 48 % chez les femmes et de 14 % à 32 % chez les hommes.

Fait que. On fait quoi ? 
Puisqu’on sait que l’obésité abdominale a un lien direct avec des maladies comme le diabète de type 2 ou encore les maladies cardiovasculaires, on peut s’attendre à un problème, disons, de taille côté santé publique dans un avenir rapproché, un peu comme on a vécu avec le tabagisme.

Aux États-Unis, la crise est déjà entamée, avec une espérance de vie qui continue de dégringoler chaque année, à cause notamment de la crise des opioïdes, du taux alarmant de suicide, mais aussi de l’obésité.