Les experts qui croyaient que les produits de similiviande étaient une mode temporaire devront se raviser. Au cours des derniers jours, des géants de l’industrie alimentaire ont tour à tour fait le saut, déterminés à ne pas se faire damer le pion par les compétiteurs.

Premièrement, la compagnie Impossible Foods, qui nous a donné le Impossible Whopper chez Burger King récemment, cherche activement à élargir ses opérations en Europe. La firme de Silicon Valley a officiellement déposé cette semaine une demande d’autorisation à l’Union européenne afin de pouvoir utiliser un des ingrédients clefs à la base de son burger, la leghémoglobine de soja, qui est un aliment génétiquement modifié. Il faut savoir que l’UE a une réglementation beaucoup plus stricte sur ce genre de produit, donc la suite pourrait être déterminante pour l’avenir de la fausse viande de l’autre côté de l’Atlantique.

Dans le monde du fast food, voyant Burger King, Tim Hortons, A&W et PFK prendre une longueur d’avance, les restaurants McDonald’s se sont finalement résignés, le mois dernier, à offrir un burger à base de plantes dans 28 restaurants en Ontario, pour une durée de 12 semaines. Le clown a visiblement du rattrapage à faire.

Finalement, si vous vous demandez ce que font les grandes compagnies de viande et agroalimentaires face à la menace végée, c’est simple : elles se lancent à pieds joints dans la mêlée. Des géants comme Tyson, Maple Leaf, Smithfield, Perdue, Hormel et Nestlé ont tous créé leurs propres substituts de viande récemment, inondant les étagères des supermarchés de burgers, boulettes et croquettes à base de plantes.

Autrement dit : « If you can’t meat them, join them. »

(Publié le 25/10/2019)