La malbouffe qu’on a inventée et industrialisée, et que l’on consomme à un rythme effréné, est en train de nous tuer — ça, on le savait déjà. Mais voilà qu’une nouvelle étude vient en rajouter une couche encore plus troublante : non seulement elle nous tue, mais en plus, elle limite nos chances de reproduction.

Ce qu’on savait déjà : Le taux de fertilité de l’homme « moderne » est en chute libre dans l’Occident. Une étude rigoureuse de 2017 de données récoltées entre 1973 et 2011 démontrait que la concentration de spermatozoïdes avait chuté de 50 % chez les hommes durant cette période. Un des chercheurs, Hagai Levine, avait même déclaré : « Nous devons espérer pour le mieux et nous préparer au pire, c’est-à-dire la possibilité que notre espèce disparaisse. »  Donc, après les dinosaures, les souliers Patof et le téléphone à roulette, nous serions, à notre tour, possiblement en voie d’extinction. Mais pourquoi ?

Ce qui a de nouveau : La semaine dernière, des chercheurs américains et danois, dans une étude de l’Université de Harvard, auraient mis le doigt sur un des coupables de cette débandade remarquable : la malbouffe.

Comment :
+ Ils ont passé au peigne fin les échantillons de sperme de 2 925 jeunes Danois, âgés d’une moyenne de 19 ans, alors qu’ils se préparaient à faire leur service militaire.

+ Après un examen médical, les hommes ont répondu à un questionnaire sur leur régime alimentaire, ce qui a permis aux chercheurs de les classer en quatre groupes :

1. Régime équilibré
2. Régime végétarien
3. Régime scandinave
4. Régime « américain » / occidental (malbouffe)

+ Ceux du groupe 4 avaient invariablement le plus bas nombre de spermatozoïdes, soit 25,6 millions par éjaculation alors que l’Organisation mondiale de la Santé estime qu’un échantillon fertile en contient au moins 39 millions.

Autrement dit, la malbouffe nous mène possiblement tout droit vers l’extinction.
(Publié le 5/07/2019)