On utilise souvent cette tribune pour répéter que le plus grand geste que vous pouvez poser pour votre santé et notre planète commence par ce que vous mettez dans votre assiette. Voilà qu’une étude publiée la semaine dernière dans la revue Science vient nous rappeler que notre système alimentaire actuel représente à lui seul un danger très concret pour notre avenir — bien plus que le secteur de l’énergie ou qu’un président orange vivant dans le déni.
En effet, notre production agricole dans le monde est si intensive que les émissions de notre système alimentaire mondial suffiraient à elles seules à mettre les objectifs climatiques de Paris hors de portée —, et ce même si toutes les autres grandes sources d’émissions étaient réglées.
Les sources plus précises du problème que mentionne l’étude :
- - La déforestation et la conversion d’habitats naturels (qui en plus contribuent à l’éclosion de virus comme la COVID-19, doit-on le rappeler)
- - Les engrais artificiels, le méthane provenant du bétail, le méthane du riz dans les rizières et le fumier
- Le gaspillage alimentaire, qui joue aussi un rôle prépondérant dans l’émission de gaz à effet de serre
On fait quoi devant tout cela ? Voici une recommandation toute simple de Michael Clark, chercheur et responsable de l’étude en question :
« Les régimes alimentaires doivent changer pour contenir moins de nourriture en général, de sorte que l’apport calorique soit conforme à des quantités plus saines, avec moins de viande, de produits laitiers et d’œufs, et que la consommation de ces aliments soit conforme aux recommandations diététiques. »
On disait donc.